Devenir belle-maman, c’est apprendre les règles d’un jeu qui a été entamé il y a plus de sept ans. C’est s’inclure dans une équipe fragmentée, mais unie pour une seule et unique cause : le bien-être de leur progéniture.
Devenir belle-maman, c’est faire face au regard d’incompréhension de ses propres parents qui, eux, ne voient pas ce qu’il y a de SI attachant à un enfant de sept ans, mignon comme tout, certes, mais qui parle fort, qui marche fort, qui n’a pas de filtre et qui bouge beaucoup. Vraiment beaucoup.
C’est aussi faire face à ce même regard de la part de ses amies de toujours, qui auraient probablement aimé voir une bedaine prendre de l’ampleur, la caresser sans même à avoir à demander l’autorisation, être les premières à connaitre le nom du futur être humain qui sortira de son vagin, espérant être sacrée marraines.
Devenir belle-maman, c’est regarder un article sur les « restos gratuits pour les enfants » le dimanche matin dans son lit avec, en arrière-plan, beau-fiston qui commente son jeu vidéo en tentant de chuchoter.
C’est aussi ne pas prendre d’engagement le soir de la semaine où beau-fiston est à la maison, afin de pouvoir aller le chercher le plus tôt possible à l’école, pour pouvoir parler de tout et de rien dans la voiture, manger une collation en se racontant nos journées respectives en attendant papa.
C’est refuser systématiquement les invitations de weekends où on est avec beau-fiston, sans aucun pincement au coeur. Parce qu’on a envie de passer ce moment en famille et avec personne d’autre.
C’est être plus excitée à l’idée d’acheter un mignon t-shirt à l’effigie du personnage préféré de beau-fiston que lorsqu’on s’achète un morceau de vêtement pour soi.
Devenir belle-maman, c’est voir toutes ses priorités se réorganiser d’elles-mêmes. C’est devenir une famille en un temps record. C’est s’attacher à cet enfant en un temps encore plus record, aussi.
C’est avoir envie de ne plus rien manquer de sa vie, d’être là jusqu’au bout de la sienne.