J’ai pourtant toujours été très patiente. #BruitDeCriquet
Ok, je l’avoue, peut-être pas tant que ça. Mais quand même. Mon niveau de tolérance est descendu d’un cran en devenant maman.
Les premiers temps après l’accouchement, le manque de sommeil et les nuits à arpenter la maison en tentant de calmer les coliques d’un bébé ont déjà tout pour tester la patience des nouveaux parents. Je n’y ai pas fait exception. Le temps que s’installe une certaine routine, j’ai eu mon lot de soupirs et de pleurs en cachette, dépassée par toutes ces nouveautés.
À chaque nouvelle étape de bébé, un sentiment de bonheur s’installe. Par contre, cela vient toujours avec une partie moins intéressante, celle qui ramène la patience à son plus bas niveau.
Mon amoureux est malheureusement devenu ma cible lorsque ma patience a atteint sa limite. Mon rôle de femme étant étroitement lié à celui de maman, une fois le stress du retour au travail embarqué dans la routine, il ne m’en faut pas beaucoup pour « péter les plombs ». Je suis limite détestable.
Des bas qui traînent juste à côté du panier à linge m’irritent. Ne pas me faire comprendre du premier coup me fait soupirer très fort. Devoir prendre en charge CHAQUE aspect de la vie de tout le monde parce que sinon rien n’est fait me donne parfois le goût de tout sacrer là (j’en ai déjà parlé).
Et souvent, même si ce n’est pas beau, je sacre. Parce qu’au-delà de toute cette impatience, c’est le moyen que j’ai trouvé de faire sortir la vapeur, ce trop-plein de frustrations. Que voulez-vous, on a les moyens qu’on a.
Côté boulot, j’ai déjà été une employée patiente et compréhensive à 110%. Maintenant plusieurs choses me dérangent plus qu’avant : l’injustice et l’arnaque, les commérages et les iniquités.
Je peux laisser passer pas mal de choses, mais quand on me demande de trouver un plan B, C et D pour être en mesure de rentrer travailler même quand mon enfant est malade, je serre les dents. Maintenant je suis prioritairement une maman, que ça plaise ou non.
Et je suis découragée du monde dans lequel on vit. Entre les épidémies, les guerres et les batailles politiques, je pense au monde dans lequel mon fils évoluera.
Aura-t-il une belle vie, riche de connaissances alors que les exigences pour le diplôme du secondaire baissent à vue d’œil, riche d’argent alors que les salaires ne suivent pas les hausses du coût de la vie, riche de beauté avec toutes ces guerres entre pays, entre citoyens et même entre voisins?
Devenir maman m’aura sans conteste ouvert les yeux sur un tas de choses qui me préoccupaient plus ou moins auparavant. Toutes les étapes de ma vie de mère me permettront sans nul doute de travailler ma patience avec le temps. #PasSortieDuBois
Qu’est-ce qui vous fait perdre patience depuis que vous êtes devenu maman/papa?