Il y a environ deux ans, mon horloge biologique a sonné et mon instinct maternel a pris le dessus. Je me sentais enfin prête à devenir mère. Je trouvais que le timing était parfait et je savais que mon chum était le bon. J’imaginais ce petit bébé grandir dans notre foyer rempli d’amour. Nous nous sommes donc mis en mode essai et 8 mois plus tard, j’apprenais ma grossesse d’une manière un peu particulière.
Bien sûr, j’ai eu 9 mois (ou plutôt 10 pour être franche) pour me préparer à l’arrivée de bébé, j’ai lu tout ce que je pouvais et j’ai gardé en tête tous les conseils que je recevais de mon entourage. Mais curieusement, quand fiston s’est pointé, j’ai pas mal tout oublié! Passer de la théorie à la pratique, ce n’est jamais évident.
C’est l’amour et l’instinct qui ont pris le dessus. Même si je me sentais prête, un bébé c’est un tsunami d’émotion et un ouragan de questions. J’ai été, comme pas mal de gens je crois, déstabilisée par ce débarquement dans ma vie.
Quand nous sommes arrivés à la maison quelques jours après la naissance de notre fils et que mon chum a déposé le siège d’auto par terre, j’ai ressenti un genre de vertige. J’ai réalisé que ce petit être humain allait dépendre de nous pour pas mal beaucoup d’années et qu’il fallait très bien s’en occuper. Ça devenait tellement réel! J’avais le bedon vide et la maison remplie. Tout un changement, pareil.
Crédit : Geneviève Tremblay
Je ne me suis jamais autant posé de questions de toute ma vie. Tout est prétexte à faire une recherche Google. Comme il n’y a pas un bébé de pareil, qu’on se le dise et se le répète, je tombe pas mal souvent sur des réponses qui m’inquiètent plus qu’autre chose finalement! Quand fiston avait trois semaines, j’ai appelé fait appeler mon chum au 811 parce que son nombril ne tombait pas, on m’avait dit trois semaines à l’hôpital. Il a fallu que je tombe sur le bébé qui perd son nombril à trois semaines et deux jours de vie, t’sais!
L’alimentation, le langage ou le développement, tout porte aux questionnements. Je pourrais écrire un roman sur toutes les interrogations que j’ai eues en intégrant les aliments solides dans la routine de bébé.
Fiston a maintenant 7 mois, je sais que je ne suis pas au bout de mes peines (et de mes joies surtout), mais je trouve déjà que c’est plus facile qu’au début. Plus le temps passe et plus j’accepte de me tromper parfois. Tout ce que je fais pour lui, je le fais avec tout mon cœur, j’imagine qu’il le ressent.
J’ai dû me répéter souvent qu’il n’y a pas que mon garçon qui apprend à vivre, il y a nous aussi qui apprenons à être des parents.
Comment avez-vous vécu les premiers mois avec bébé?