Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai effacé puis ré-écrit ce billet. D’une fois à l’autre, le contraste était aveuglant! Une fois, l’écriture semblait fluide et tellement légère, remplie d’anecdotes coquines et ensoleillées, et l’autre fois, les larmes qui coulaient m’empêchaient de voir le clavier, m’empêchaient de penser correctement.
J’ai bien compris que je n’arriverais pas à écrire mon bilan en éloignant ces deux sentiments. Ma première année avec mon petit homme a été tellement intense, d’un côté comme de l’autre. Je n’aurais pas pu m’imaginer comment cette année s’est déroulée avant d’être mère. Impossible de se projeter dans cet avenir qui n’est pas le nôtre quand on n’est pas encore maman. On croit fermement qu’on SAIT dans quoi on s’embarque, mais la réalité n’est pas ce qu’on s’imagine! La réalité n’est pas lorsqu’on voit notre amie maman avec son enfant pendant deux petites heures. La réalité est surtout différente pour chaque maman.
La grossesse et l’accouchement, comme je l’ai déjà raconté, se sont passés comme un charme. C’est lors de notre deuxième journée à la maison avec notre petit homme, que nous avons compris. Il était là pour rester (MERCI la vie), mais à ce moment, j’avais le cœur gros de tout ça. Comment allions-nous réussir à nous occuper de ce petit être si fragile et vulnérable? Nous qui n’étions même pas encore matures, t’sais. La peur d’avoir mal à tout jamais si l’on venait à le perdre… cette peur que j’aurai toute ma vie.
Crédit : David Smith
Au début, à la maison, tout ressemble à du gros n’importe quoi. Tu fais de ton mieux, ton chum aussi, l’effervescence surpasse la fatigue, qui n’est pas encore bien installée. En deux semaines, j’étais remise de mon accouchement, et je me donnais corps et âme à l’allaitement.
Personne ne m’avait dit combien ce n’était pas facile allaiter. Et j’ai pourtant eu la chance immense d’avoir un petit bonhomme très glouton, qui a pris le sein rapidement. Je ne remercierai jamais assez les gens qui ont été présents pour moi (outre mon copain): ma sœur, ma mère, ma belle-mère, Myriam.
S’il vous plaît, les nouvelles mamans, demandez conseil quand ça ne va pas, textez ou appelez des connaissances, des amis, qui sont mamans d’expérience. Écrivez-moi! Je vous aiderai du mieux de mes connaissances. C’est important et ça peut sauver votre allaitement, votre estime, votre bonheur, votre couple.
Et puis un jour, j’ai cligné des yeux et nous étions déjà rendus à ce matin, au déjeuner, avec un petit homme d’un an, et je me rappelais les premières purées, les premières dents, toutes les premières fois qui ont pu exister et qui nous restent encore à expérimenter.
Crédit : Maude Landry
Les plus merveilleux moments de ma vie existent depuis sa naissance, parce que je n’ai jamais aimé autant, aussi fort et aussi vrai. Notre année, à nous trois, nous aura fait grandir, de partout! Les moments difficiles m’ont sorti de ma bulle un peu, mais jamais je n’ai oublié la chance que j’avais d’avoir un petit homme en parfaite santé, et aussi beau/gentil/charmeur/souriant.
Maintenant, nous formons une équipe d’enfer, et notre année, on l’applaudit et on continue!