Depuis pas mal tout le temps, j’ai été la plus jeune :
- À l’école (enfant du mois d’août);
- À mes cours de natation (nageuse douée, fallait patienter pour atteindre l’âge minimal du niveau suivant);
- À mon travail (à 24 ans, j’enseignais à l’université, à 25, au cégep);
- À l’école de mon fils, je suis une des plus jeunes mamans (j’ai eu M. Lapin à 28 ans, pourtant!).
C’est immanquable, j’ai toujours été le bébé… ou presque (là, je suis une vieille TPL Moms!).
À ça, il faut ajouter mon éducation méditerranéenne. Mon père me rappelait, ad nauseam, qu’il fallait toujours respecter et écouter les plus vieux parce que ben… ils sont plus vieux. (D’une logique implacable! #Ironie)
Quelque part dans l’histoire, mon inconscient s’est sûrement arrêté pour se dire: « Fille, vieillir c’est cool! »
Du plus loin que je me souvienne, à partir des mois de février/mars, je dis que j’ai l’âge que je vais avoir en août. Depuis 3 mois, j’ai « presque 34 ans »! C’est plus fort que moi.
En réfléchissant à ce billet, j’ai réalisé que si je parle de mon âge sans arrêt, dans la vie, c’est probablement pour me prouver quelque chose à moi, plutôt qu’aux autres (3 cafés et la correction terminée, j’avais l’introspection en feu!). Pour vrai, je me balance éperdument de l’âge des gens. J’ai des amis avec qui j’ai des dizaines d’années de différences (en plus et en moins) et je ne pense jamais à leur âge à eux. Mon chum est plus jeune que moi! Encore dans la vingtaine, lui! Une vraie cougar #Not.
Crédit : Giphy
Reste que j’aime vieillir et voici un peu pourquoi :
- Je me connais mieux en vieillissant;
- La fille que je suis maintenant, à 33 ans (je me suis forcée!), est tellement plus belle (dans tous les sens) que celle que j’étais à 20 ans;
- J’ai plus confiance en moi et en mes moyens;
- Je m’affirme plus (bon, je le faisais avant aussi, mais maintenant, c’est fait avec plus d’assurance et moins de hargne);
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Mon regard sur mes complexes physiques a changé:
-> je suis poilue, ouan pis, j’ai une tignasse de lion (août, je disais!);
-> j’ai des cicatrices d’acné, ouan pis, ça a forgé mon caractère;
-> j’ai des grands pieds, ouan pis je ne cale pas dans la neige (pas vraiment, mais c’est drôle à dire);
-> j’ai de grandes oreilles, ouan pis, le Lapin dit qu’on a « des oreilles de lutin », sinon ma version dit que « c’est pour mieux t’entendre mon enfant… »;
-> mes dents sont croches, ouan pis, je ris de plus en plus en les montrant);
-> j’ai des rides et des cheveux blancs, ouan pis, ils font partie de mon charme (c’est pas juste pour les hommes que cette histoire de charme de vieillir s’applique, OK!).
Bon, j’avoue, il y a des complexes avec lesquels je conjugue moins bien:
- Mon ventre s’est flétri avec les deux grossesses:
– « Maman, moi, je l’aime ton ventre parce qu’il est mou! »
– « Maman, tu es douce comme ma doudou! »
(Avoir un Monsieur Lapin charmeur, ça aide l’estime de la maman); - Me remettre d’une brosse me prend quelques
heuresjours de plus; - Mes nouvelles taches de vieillesse… Bon, OK, ça, c’est nouveau. Il faut que je travaille. Pour l’instant, avec l’été, elles se perdent au milieu de mes taches de rousseur.
La seule chose que je déteste vraiment à l’idée de vieillir, c’est celle de mourir. Mais ça, c’est une autre histoire.
Comment conjuguez-vous avec les années qui passent?