J’ai toujours dit à qui voulait bien l’entendre que je ne paierais JAMAIS mes enfants pour les tâches ménagères. J’assumais qu’il était du devoir de tous les membres de la famille de mettre la main à la pâte et de participer aux corvées.
Puis, mon aîné a grandi et a découvert le magasin du coin. Celui-là même qui vend un jeu vidéo qui serait, selon mon fils, le next best thing ever!
« M’man? Tu me donnerais 23$? »
« Bien évidemment que non cher enfant de pas encore 10 ans! »
J’ai toutefois saisi l’occasion pour tenter d’inculquer à mon précieux une base d’économie.
J’ai établi avec lui 3 tâches qu’il devrait faire pendant la semaine et qui pourraient, si elles étaient faites convenablement, lui valoir 5 $ par semaine : maintenir sa chambre en ordre (je ne veux RIEN voir sur le plancher), sortir le recyclage une journée sur deux et (ma préférée!) faire le ménage de la salle de bain deux fois par semaine.
Au début, il était emballé et me promettait que je n’aurais JAMAIS rien à redire sur la qualité de son précieux travail. Avant la fin de la première semaine, il a tenté de négocier : si je lui avançais l’argent maintenant, il promettait de faire ce qui lui était demandé jusqu’à plein remboursement. Devant mon refus, il a fini par cesser d’essayer de se négocier du crédit et il s’est mis à travailler.
Deux semaines se sont écoulées depuis l’instauration des tâches dites payantes. Notre fils est efficace : sa chambre est clean, le contenant de recyclage ne déborde plus sous l’évier et la salle de bain est reluisante. Mais, notre fils ne veut plus 23 $ pour son jeu vidéo. Il s’est fixé un autre objectif.
Il veut économiser son argent pour autre chose. Il a compris que le nombre de semaines de tâches, multiplié par 5 $, lui donnerait bien plus d’argent s’il était patient!
Je crois toujours que les enfants doivent participer aux tâches de la maison sans être rémunérés. Toutefois, je crois aussi qu’il est parfois nécessaire de revoir nos façons de faire pour leur inculquer certaines choses importantes de la vie. C’est pourquoi notre fils a maintenant aussi des tâches rémunérées.
L’exercice aura permis à notre fils de comprendre l’importance d’être patient, de maintenir un effort face aux tâches et de bien réfléchir avant de dépenser son argent si durement gagné. (Et avouez que 5 $ par semaine, c’est peu cher payer pour NE PAS devoir récurer la salle de bain!)
Offrez-vous de l’argent de poche à vos enfants pour les tâches ménagères?