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Mettre sa maison en vente avec de jeunes enfants : quelle idée de génie… not.
Crédit: Jacinthe Moreau (c'est gênant)

Un coup de foudre, ça peut arriver n’importe quand, surtout dans un moment pas très opportun. En tout cas pour nous. Pour une maison je parle.

Cocotte venait tout juste de rejoindre notre famille et nous sommes tombés dessus par hasard. Nous avons d’abord espionné son profil sur Internet. Puis nous avons osé faire les premiers pas, et nous sommes allés la visiter. C’en était fait de nous. Un coup fatal. Cette maison allait hanter nos rêves et nos cauchemars pour les 9 prochains mois à suivre. Mais ça, nous ne le savions pas encore.

Pour obtenir l’objet de nos désirs, nous avons d’abord mis notre maison en vente. Une question de jours, ou de quelques semaines, sans doute! Un gros ménage s’imposait. Il fallait séduire l’acheteur. Modifier les pièces de notre maison pour « suggérer un mode de vie » à l’acheteur potentiel, ce qui ironiquement rendait ces pièces franchement pas optimales pour vivre dedans.

Mais qu’importe, endurer tout ça pour seulement quelques semaines était vraiment un moindre mal. Sauf que les semaines se sont transformées en mois. Peu à peu, nos espoirs de conquérir cette maison s’amenuisaient. À quelques reprises, elle est passée à deux doigts de nous quitter pour un autre. Nous avons donc nous aussi commencé à regarder ailleurs.

Nos idées ont fini par se brouiller complètement. Pendant toute cette attente, nous avons eu le temps d’élaborer des plans A, B, C, D… ah et puis il n’y a clairement pas assez de lettres dans l’alphabet. Une journée nous voulions déménager à tout prix quitte à assumer un lourd fardeau financier, l’autre nous voulions tout laisser tomber.

Pendant toute cette attente, nous avons aussi dû garder IMPECCABLE une maison qui compte deux petits monstres à batteries sous son toit (et deux grands, aussi). Nous avons failli à cette règle quelques fois, jusqu’à ce qu’une visite-surprise nous rappelle à l’ordre. Tenez-vous-le pour dit, un caca oublié dans le pot ce n’est pas vendeur.

Au final, le stress causé par toute cette aventure nous a poussés à nous questionner sur les véritables raisons de notre envie de déménager. 

Est-ce qu’on voulait vraiment acheter le rêve américain, mais y passer le plus clair de notre temps et de notre argent? Notre maison actuelle est petite et modeste, mais elle demande moins d’entretien et nous permet de faire plus d’activité en famille. Si nous manquons de place, n’est-ce pas plutôt parce que nous accumulons trop de choses? Est-ce vraiment grave si Chouette et Cocotte partagent la même chambre advenant la venue de hypothétique (HYPOTHÉTIQUE!) Bébé #3? 

Les réponses à ces questions ont pris du temps à faire leur chemin avec certitude dans nos têtes. Mais nous avons finalement décidé de renouer avec notre maison actuelle. Lui donner de l’amour. Travailler ses défauts et repartir sur des bases solides. Qui sait. Peut-être qu’au final toute cette attente nous aura empêchés de faire une grosse erreur. Mais une chose est sûre, ce n’était vraiment pas le bon moment.

Avez-vous déjà vécu des gros questionnements par rapport à votre chez-vous?

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