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Avoir un enfant, c’est poser des gestes tellement routiniers que ça devient une habitude, qu’on soit avec notre enfant ou pas.
Des fois, c’est simplement l’habitude de tout noter. Noter du coin de l’oeil où sont les endroits pour changer les couches dans un restaurant, les parcs qui semblent bien, les friperies pour enfants. Des fois, ce sont aussi des trucs dangereux, comme une table aux rebords pointus, un gros trou ou une glissade trop haute. C’est aussi faire un sac à couches en moins de deux pour sortir ou regarder l’heure pour savoir quand commencer la routine du dodo.
Tout ça, c’est pratique. On développe un oeil de lynx.
Mais quand nous étions à Paris, j’ai souvent failli passer pour une folle à cause de l’habitude. Je m’explique : il y avait des pigeons partout. Dans les rues, les parcs, et même sur le toit devant notre fenêtre. Pour faire rire l’héritier, quand on sortait avec lui, a.k.a. tous les jours, on fonçait dans le tas en croisant les doigts pour ne pas se faire asperger de caca, soit avec la poussette, ou soit juste mon chum ou moi en avant-garde. Dès qu’il voyait un volatile, F-A faisait savoir qu’il ordonnait sa poursuite.
Bonzaiiiii!!!
Crédit : Fannie Dionne
Après quelques semaines… ça laisse sa marque. Dans le sens que même quand je marchais toute seule, j’avais le réflexe, pendant une fraction de seconde, d’aller courir dans le tas. Sauf que mon cerveau se disait heureusement que j’aurais plus l’air d’une personne étrange pour les passants que si j’avais un petit avec moi.
C’est l’exemple le plus frappant, mais loin d’être le seul, de la reprogrammation mentale à laquelle mon fils m’a soumise (oui, oui!). #Pavlov
Est-ce que je suis la seule à vouloir faire/faire des trucs étranges même quand je suis seule?
