Nous tentons tous de protéger nos enfants d’une agression sexuelle en faisant de la prévention, entre autres. Toutefois, comme parent, nous devons également être outillé s’il advenait qu’un enfant vienne nous dévoiler une agression sexuelle.
Il faut d’abord savoir qu’un enfant victime peut réagir de différentes façons suite à une agression sexuelle. C’est le développement physique, cognitif, psychoaffectif et social de l’enfant qui peut être compromis. Par exemple, l’enfant peut manifester les symptômes suivants :
- Symptômes dépressifs;
- Perte d’appétit;
- Retards développementaux;
- Anxiété, peur, méfiance;
- Colère, agressivité;
- Problèmes d’adaptation en milieu scolaire;
- Comportements sexuels problématiques;
- Comportements d’isolement social;
- Symptômes de stress post-traumatique (ex : cauchemars);
- Problèmes somatiques (ex.: pipi au lit);
- Problèmes de comportement;
- Symptômes de dissociation;
- Faible estime de soi.
Les symptômes les plus souvent observés sont les symptômes de stress post-traumatique, la détresse psychologique et les comportements sexuels problématiques. Toutefois, comme chaque enfant est différent, vous devez surtout être alerte à tout comportement différent chez votre enfant.
Ces symptômes, surtout lorsque l’enfant ne reçoit pas d’aide professionnelle, peuvent avoir des impacts négatifs sur le développement de l’enfant pour ensuite affecter sa vie à l’âge adulte (ex : relation en couple).
Maintenant, si votre enfant vous dévoile une agression :
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Recueillez les propos de l’enfant : si un enfant vous dévoile une agression, gardez votre calme. S’il a choisi de vous le dire, c’est qu’il a besoin d’une aide qui saura le rassurer. Paniquer pourrait l’insécuriser. Soyez entièrement disponible pour l’écouter, et lui démontrer que vous êtes là pour lui.
Ne lui posez pas de questions, et n’essayez pas d’obtenir plus de détails, car vous ne voulez pas « contaminer » son discours. Laissez-le plutôt dire ce qu’il désire, à son rythme. Lorsqu’il aura terminé, dites-lui qu’il a bien fait de venir vous parler et qu’il a fait preuve de courage.
Rappelez-lui également que ce n’est pas de sa faute. Aussi, rassurez-le en lui disant que vous serez en mesure de le protéger et que pour ce faire, vous devez rapporter les évènements. À la toute fin, notez ce que l’enfant vous aura dit. Vous aurez besoin de ces informations lorsque que vous ferez votre signalement.
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DÉ-NON-CEZ! : vous êtes dans l’obligation de rapporter tout attouchement sexuel. Peu importe ce que vous en pensez, il est impératif de signaler à la Direction de la Protection de la Jeunesse de votre région. Il est possible que vous ayez un doute, il est même possible que la victime vous demande de ne pas dénoncer. Dans tous les cas, rassurez-vous qu’en rapportant l’incident, vous faites la bonne chose. Les intervenants de la DPJ sauront répondre à vos questions, vous accompagner et vous guider pour les étapes qui suivront. Finalement, sachez que ce signalement sera confidentiel.
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Croyez votre enfant, soutenez-le : les études scientifiques et cliniques ont clairement démontré que lorsqu’un parent ne croit pas les propos de son enfant victime d’une agression sexuelle, l’enfant est plus à risque de développer des troubles de toute sorte.
Si votre enfant vous a fait confiance, et qu’il est venu vous partager ce qui s’est passé, il recherche votre aide et votre protection. Il ne désire pas se sentir rejeté par vous, jugé, pris pour un menteur, coupable ou perçu comme étant moins important que l’agresseur. La qualité du soutien que vous offrirez à l’enfant est un facteur primordial et déterminant de son bien-être suite à l’agression.
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Prenez soin de vous : apprendre que son enfant a été agressé sexuellement peut générer beaucoup de questions et d’émotions (ex. : détresse, déni, agressivité envers l’agresseur, etc.). Il est également possible que vous passiez au travers de différentes phases. Il est important de reconnaître vos besoins, pour être en mesure d’être disponible pour votre enfant.
Voici un guide pour répondre à certaines questions que vous pourriez avoir. Pour ce qui est de votre santé psychologique, n’hésitez pas à faire part de votre besoin d’aide aux intervenants qui vous accompagneront tout au long du processus, au CSSS de votre quartier, ou encore à votre médecin qui saura vous référer.
- Respectez votre enfant : certains enfants réagissent immédiatement à leur agression sexuelle. D’autres auront des symptômes qui vont se manifester des mois ou même des années suite à leur agression. Dans d’autres cas, certains enfants semblent ne pas démontrer de séquelles de l’agression. Par conséquent, ne bousculez pas votre enfant en lui suggérant comment il devrait se sentir par exemple. Offrez-lui plutôt une aide et un soutien qui correspond à SON besoin.
Pour toutes questions, recherche d’informations ou demande d’aide : la ligne téléphonique d’écoute, d’information et de référence, destinée aux victimes d’agression sexuelle, à leurs proches ainsi qu’aux intervenants et intervenantes, vous offre un service bilingue et confidentiel.
Une équipe d’intervenantes spécialement formées reçoit vos appels, évalue vos besoins et vous informe sur les procédures à suivre. À l’aide d’un répertoire provincial des services, elle vous dirige vers les ressources appropriées d’aide et de protection les plus près de chez vous.
Cette ligne sans frais est accessible 24 heures par jour, 7 jours par semaine, partout au Québec.
Pour de l’écoute et des références, composez
le 1 888 933-9007 ou le 514 933-9007 pour la région de Montréal.
Avez-vous déjà douté qu’un enfant de votre entourage était victime d’agression sexuelle? Avez-vous pris les mesures nécessaires?