Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu donner MON NOM de famille à mes enfants.
La rebelle que j’étais (suis toujours) refusait l’argument du paternel qui se plaignait de n’avoir eu QUE des filles (#FilleDItalien). La lignée des Caravecchia au Canada allait prendre fin avec lui à cause de… ma mère qui ne lui avait donné QUE des filles (je répète, mais c’est nécessaire!). Ben oui! Et ça se sait, des filles, ça ne peut pas continuer une lignée.
Comment on dit déjà? Ah oui! Vaffanculo! Je suis une fille et fière de l’être!
Crédit : Giphy
Bref, mon désir d’égalité homme/femme est arrivé assez tôt dans ma vie : MES ENFANTS ALLAIENT PORTER MON NOM POINT BARRE. #MatriarcatRepresent
Il y a ça, et il y a aussi le fait que c’est vrai que nous ne sommes que ma petite famille à porter ce nom. Même en France et en Italie, il n’y en a pas beaucoup.
Aussi, mon nom de famille, je l’aime. Il est original, exotique, il me rappelle ma filiation avec ce pays que j’adore. Et même si je n’ai plus de contacts avec mon père, ce nom et ma famille, je les aime.
Un jour est venu le temps de choisir le nom de famille des Messieurs…
Monsieur Lapin.
Pour trouver le prénom, Père Lapin et moi avons eu besoin d’un gros 5 minutes chrono!
Par contre, le choix du nom de famille a été plus… houleux; il ne voulait pas céder et moi non plus. On a fini par faire le compromis des deux noms de famille (salut le cartable pour le permis de conduire!). C’est le mien en premier! Yé! Il est donc un Caravecchia-QuelqueChose.
Monsieur Grenouille.
Pour mon 2e, trouver le prénom, ça a été la galère! Par contre, pour le nom de famille, il n’y a même pas eu de discussion : Chéri, lui, ne voulait pas donner son nom de famille pour plein de raisons. Il préférait qu’on lègue mon nom parce qu’il l’aime et parce qu’il représente quelque chose pour moi. (À « Go! » vous faites « Honnnnnnn… ») Monsieur Grenouille (plus Crapaud, ces jours-ci) est donc un Caravecchia tout court.
#LesGens.
Là, faudrait s’entendre : le nom ou le prénom des enfants ne regarde PÂÂREEESONNE d’autre que les parents. Point f*** barre. Votre opinion et votre jugement, « on » s’en branle, fout, tape, bref,
« on » ne veut pas les connaître.
Des commentaires comme j’en ai lus dans La Presse, le 21 juillet dernier, j’en ai vraiment soupé. Dire que « les noms composés sont plutôt donnés aux “bébés-accident“, par les couples qui ne sont pas solides ou qui envisagent de se séparer », c’est méprisant. Dire que « [le nom composé], ça fait prétentieux. […] Ça fait péteux de broue. Ça fait hautain », ça l’est tout autant.
Enfin, tout ça pour dire que le choix du nom de famille est un choix vraiment très personnel et qu’il n’y a pas de bons choix ou de mauvais choix, de bonnes ou de mauvaises raisons. En fait, si, il y a de bonnes raisons, celles des parents de l’enfant.
Il y a aussi des histoires à raconter pour dire pourquoi on a choisi ce nom-ci plutôt que celui-là. Et les histoires, moi, j’aime ça! Eeeeekkkk!
Quelle est l’histoire derrière le choix du nom de famille de vos enfants?
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Source : Louise Leduc, «Le nom composé en voie de disparition au Québec», La Presse.ca, 21 juillet 2015, 5h00.