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Des blagues et un accouchement.
Crédit: Guillaume St-Jean

J’ai choisi de partager avec vous mon deuxième accouchement, parce qu’à notre sens, il a été parfait. Dans les grandes lignes, c’est un copier-coller de mon premier accouchement, les évanouissements répétés/convulsions post-accouchement en moins pour moi.

Je n’avais pas beaucoup d’attentes. En fait, j’avais un seul souhait : un bébé et une maman pas trop amochés au terme de l’accouchement. Mon souhait a été exaucé (en plus de ne pas revivre ce moment très glamour où je me suis évanouie sur la chaise d’aisance en vidant 4 poches de soluté), ce qui m’a entièrement comblée. De plus, et j’en suis la première surprise, je ne m’attendais pas à ce que mon accouchement soit aussi… amusant!

Samedi matin, jour exact de ma DPA. Je me lève. Comme c’est la fin de ma deuxième grossesse, j’ai parfois des petites fuites isolées. Mais ce matin, je me suis surpassée. Les minutes passent. Je commence à douter, parce que la petite fuite ne semble pas s’arrêter. Imperceptible, mais toujours là. Nous appelons la famille pour les avertir. Chouette pars avec sa petite valise et nous avec la nôtre.

C’est dans le calme le plus complet que Chéri et moi nous rendons à l’hôpital, en discutant de tout et de rien, pensant qu’on nous renverrait probablement à la maison. Finalement, je suis heureuse d’apprendre que je ne me fais pas pipi dessus depuis mon réveil. Il s’agit bien une légère fuite de liquide amniotique. 

Rien ne presse encore. Sauf qu’avec mon streptocoque B positif, il n’y a pas trop de chances à prendre. On commence donc à m’administrer des antibiotiques en prévision de mon accouchement.

Pendant tout ce temps, aucune douleur encore. On m’examine et on me met sur le moniteur. On m’annonce que j’ai des contractions et que je suis dilatée à 3cm. Quoi? Elle est bonne celle-là. Je ne sens rien du tout.

Pendant toute la matinée, Chéri devient mon entraîneur sportif. Nous tentons toutes sortes d’exercices pour tenter de déclencher le travail. Rien n’y fait. Je ne sens tellement rien que nous avons même le temps de prendre des photos Pinterest de mon menu d’hôpital.

Jaloux, hein? HEIN?
Crédit : Guillaume St-Jean

Après mon dîner quatre fourchettes de plastique, le médecin vient percer mes eaux de façon franche pour aider à déclencher le travail (juste en passant, les menus d’hôpital sont en fait miraculeusement bons quand on considère le budget alloué par assiette).

Cette fois, je crois que ça y est. Je commence à sentir les contractions. Elles deviennent régulières et se rapprochent. Je suis extrêmement fière d’annoncer à l’infirmière que je viens même d’en sentir une qui était « désagréable. » Elle rit. Beaucoup. Vraiment beaucoup. Et finalement tout le monde rit. Je continue à bondir et rouler sur mon ballon.

Puis, plus rien. Niet. Nada.

Je commence à me décourager. Chéri m’emmène dehors pour que je continue à bouger. Je fais mon workout en jaquette d’hôpital pendant qu’il me suit avec mon poteau de soluté en me criant des encouragements. Les regards que nous avons récoltés, ils valaient 100 piastres. Nous avons tellement ri.

Évadée de l’hôpital?
Crédit : Guillaume St-Jean

Sauf que rendu au soir, toujours rien. J’ai gagné un maigre 1 cm, mais je ne sens plus mes contractions du tout. Il faut déclencher le travail. Je mentirais si je disais que ça ne m’a pas un peu déçue. Mais cette fois, ma décision est claire et je sais qu’en étant provoquée, je veux la péridurale. Quelques minutes plus tard, je ne regrette pas mon choix. Mon utérus se contracte sans relâche, sans aucune pause. On diminue la dose.

La suite des choses se déroule très vite et je ne suis plus toute, toute, là. À peine une heure plus tard, je ressens déjà l’irrépressible besoin de pousser.

Je constate que j’ai eu tort de croire que le chemin était déjà fait. Je ne le sais pas encore, mais je vais accoucher d’un bébé beaucoup plus gros que la première fois. La poussée est un peu difficile, mais tout est immédiatement oublié lorsque Cocotte est déposée sur moi. Un blanc de mémoire total, je vous dis.

Le premier d’une infinie série de câlins.
Crédit : Guillaume St-Jean

Cocotte est du plus beau rose qu’il m’a été donné de voir. En un instant, toutes mes peurs s’envolent. Je suis trop épuisée de mon effort gigantesque et soudain pour garder les yeux ouverts, alors je la découvre avec mes autres sens. Son odeur, sa chaleur, ses cris stridents qui ne font aucun doute qu’elle est bien en vie. Comment oublier. Je tombe en amour, une fois de plus.

Avez-vous des anecdotes cocasses à raconter par rapport à votre accouchement?

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