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Guerre et jungle : les conflits d’enfants.
Crédit: Caroline Scott

C’EST LE TEMPS DES VACANCES! Au moment où j’écris ces lignes, Ange est en vacances depuis un moment déjà et j’entame allègrement les miennes. J’avoue que j’aime autant les vacances scolaires qu’elle : plus de course pour arriver avant huit heures et quart, plus de devoirs, mais surtout PLUS DE CHICANES.   

Depuis que ma fille a commencé l’école, j’ai l’impression d’être revenue au Moyen-Âge : c’est la loi de la plus forte et tous les coups sont permis pour être la reine de la jungle cour d’école. Ça se renie pour des tours de ballon-poire supposément volés ou parce que deux filles ont la même poupée Monster high pis que « B’en, Unetelle l’avait en premier là, Unetelle2 avait pas le droit d’en acheter une pareille, c’est logique. »

C’est comme vivre dans le film Mean girls, version école primaire. J’ai été stupéfaite un bon moment de l’hostilité possible entre de si jeunes personnes avant que ma mère ne me rappelle ma propre expérience de la petite école et tous ces soirs de retour à la maison à pleurer parce j’étais la rejet du mois ou parce que je m’étais fait niaiser sur mon chandail qui venait de chez Croteau.

Si j’étais une enfant craintive et pas pire tapis, ma fille ne l’est pas du tout. Elle n’hésite pas à s’obstiner quand elle croit avoir raison (elle croit souvent qu’elle a raison) et elle est capable de donner son avis aux gens avec une franchise qui frôle l’arrogance, ce qui la place souvent au milieu des conflits.

                     
Crédit memes.com

                  
Je l’écoute raconter ses histoires et quand elle demande mon avis, je tente de répondre objectivement en essayant d’éviter que mes émotions de mère déteignent sur mes réactions. J’apprends à en prendre, à en laisser, à me taire! J’apprends à laisser ma fille faire certains choix qui pourraient la rendre triste et à devoir en assumer les conséquences.

Jusqu’à un certain point, c’est amusant de la voir construire son identité et apprendre la vie sociale, connaître les douceurs puis l’amertume de l’amitié. Il est plus difficile de ne rien dire quand des mots tels que « conne » et « bitch » sont utilisés pour s’insulter en deuxième année ou quand la violence physique commence insidieusement.

C’est difficile de ne pas être fâchée contre une enfant qui s’acharne sur ta fille et qui encourage les autres à l’intimider. Ça devient inacceptable quand les histoires d’école la réveillent d’angoisse la nuit et que je vois sa confiance en elle s’évanouir, quand elle ne veut plus aller à l’école parce qu’elle a l’impression de ne plus avoir d’amis.

Je me suis longtemps demandé quelle était ma place et mon mot à dire dans les relations que ma fille entretient. J’ai eu ma réponse le jour où Ange a commencé à mal dormir et qu’elle n’a plus voulu aller à l’école. J’ai tenté, le plus possible, de lui donner des pistes de solution qui ne m’impliquaient pas (aller voir un professeur dans la cour de récréation, demander à la petite fille d’avoir une conversation à tête reposée, l’ignorer, etc.) mais rien ne fonctionnait.

Si elle n’arrivait pas à se sortir de la situation toute seule après tous les efforts déployés, c’était pour moi le moment d’écrire à son professeur pour lui demander d’intervenir. J’ai eu la chance de tomber sur une personne très compréhensive qui est intervenue rapidement et qui a calmé le jeu entre les deux filles. Tout s’est replacé très rapidement et Ange a retrouvé son sourire : elle a continué de s’obstiner avec ses amies et elles se sont toutes tombées dans les bras comme si de rien n’était à la fête de fin des classes.

Ange a déjà hâte à l’année prochaine et le téléphone n’a jamais autant sonné, mais je vais savourer chaque minute de cette paix avant son retour dans la joyeuse et horrifiante jungle.

Avez-vous vécu une situation où votre enfant s’est fait intimider ou a été celui qui intimidait? Quels sont vos meilleurs trucs pour régler les conflits de vos enfants?

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