Notre fils n’aura ni parrain ni marraine… Pour l’instant.

À deux mois de grossesse, mon copain et moi avions déjà commencé à penser au futur parrain et à la future marraine. Bien que nous n’avions pas l’intention de faire baptiser notre enfant (il choisira bien sa religion lui-même au moment opportun), l’idée qu’il ait deux personnes supplémentaires sur lesquelles il puisse compter nous rassurait.
 
Le choix semblait évident : une de mes meilleures amies et un de ses meilleurs amis. Cependant, les semaines passaient et elles nous faisaient remettre ce choix en question. Je voyais de moins en moins cette amie et je ne lui parlais presque plus. De son côté, il se prenait souvent la tête avec le futur parrain. Nous nous sommes alors demandé pourquoi ces personnes auraient l’honneur de porter ce titre si, déjà, elles étaient moins présentes dans nos vies depuis qu’elles savaient que nous attendions un enfant.
 
Nous avons pensé à un membre de notre famille respective. Toutefois, est-ce réellement ce que nous voulions ou agissions-nous ainsi par défaut? De part et d’autre, nous entendions des histoires dans lesquelles les parents n’avaient pas suivi leur instinct, de peur de déplaire à leur famille, et avaient nommé une sœur comme marraine et un beau-frère comme parrain, regrettant amèrement leur décision après coup. Ils réalisaient alors que ceux-ci n’honoraient en rien le titre qui leur avait été confié.
 
Ouin.
 
Nous en sommes venus à la conclusion que cela attendrait et que rien ne pressait. Nous avons décidé d’attendre quelques années pour valider qui serait là pour nous et pour notre fils à long terme. La première année, c’est toujours la frénésie. Tout le monde veut être présent, tout le monde veut passer du temps avec l’enfant, tout le monde veut le garder. C’est normal, c’est nouveau. Néanmoins, qui serait encore là lorsque cette première année aurait passé? Qui serait encore présent lorsqu’il ne serait plus qu’un petit bébé à câliner?
 
Qui serait prêt à endosser la responsabilité de s’occuper de notre fils s’il nous arrivait quelque chose? Car quoiqu’on en dise et bien qu’on semble l’oublier, le parrain et la marraine agissent à titre de personnes responsables s’il arrive quelque chose aux parents. Du moins, c’est ce qu’on m’a toujours dit. Il ne s’agit pas que d’amener l’enfant à La Ronde une fois par année. Pour le moment, nous ne savons pas en qui nous pourrions avoir confiance à ce point et nous ne savons pas si nous connaissons des gens qui voudraient s’impliquer à la hauteur de ce rôle.
 
Cela ne change rien au fait que notre fils sera gavé d’amour dès son premier jour. Il sera chéri, aimé et supporté par une multitude de personnes. Il ne restera qu’à trouver celui et celle souhaitant l’accompagner lors de sa première année, mais aussi dans la vie.
 
Avez-vous attendu avant de nommer un parrain et une marraine?