Quand les autres parents jugent la situation financière d’une famille.

Cet été, j’ai un emploi d’ado.

J’adore mes collègues. Ils ont la folie de la jeunesse et l’énergie d’un volcan. Le travail comme tel est coussi-coussa. J’aime mon travail, mais ça vient avec les « avantages » d’ado, a.k.a. un salaire microscopique pour des heures de fous et des responsabilités grandes comme l’amour que je porte aux enfants.

Ceux qui travaillent avec moi savent que j’ai un enfant. Je ne le crie pas sur tous les toits, mais je ne le cache pas non plus. Je pense qu’ils mettent cette information sur moi de côté assez rapidement. On travaille, c’est tout!

Je suis beaucoup plus gênée de dire aux autres parents que je rencontre ce que je fais pour gagner ma vie durant les mois chauds.

Je sais que je suis dans une situation temporaire financièrement, que je vais relativement bientôt avoir un vrai emploi d’adulte. Je sais que je suis une bonne mère, peu importe mon emploi.

L’affaire, c’est que ce n’est pas tout le monde qui le sait.

Quand je parle de mon emploi, je vois les yeux des autres parents se voiler de jugement. Pas de méchanceté, juste un peu de pitié. J’haïs ça.

Leur regard devient triste. « Ah, pauvre elle! Elle doit être pauvre. J’espère que sa fille ne manque de rien… » Argh.

Même si je prends le temps d’expliquer ma situation globale et d’assurer que ma fille est plus que comblée au plan émotionnel ET matériel, ce regard me tue.

Est-ce que j’ai honte de mon emploi? Non. Est-ce que je voudrais l’échanger pour un emploi dans mon domaine qui me paye 100 $ de l’heure? Oui. Duh.

Alors j’évite le sujet. Je ne parle pas de ce qui occupe 85 % de mon temps éveillé. J’attends la fin de l’été pour retrouver l’approbation des autres géniteurs de ce monde.

C’est plate. Je n’ai pas besoin de l’accord de tout le monde, mais j’évite malgré tout de provoquer le jugement.

Ça vous est déjà arrivé? Avez-vous eu à cacher votre statut financier aux autres par crainte d’être jugés?