Je suis nouvelle ici et j’avais plein d’idées intello/féministes/pratico-pratiques pour mon premier billet au départ. Bon, c’était avant que je vive le pire moment de ma vie de parent, top dans les pires moments de ma vie en général : mon petit a convulsé. Pour vrai, gros spasmes violents dans son lit, face bleue et molle, la totale.
J’avais jamais vraiment rencontré la peur avant cette nuit-là, toute seule chez moi, mon fils qui refusait de se réveiller dans mes bras.
Ça s’est arrêté, heureusement. Quelques heures plus tard, après l’ambulance (je vous ai dit que j’avais paniqué), les urgences et l’arrivée de Papa qui panique aussi, ne trouvant personne à la maison en rentrant du hockey, nous apprenons que c’étaient des convulsions fiévreuses. Ça arrive à environ 5 % des enfants et c’est souvent héréditaire. Apparemment, j’en avais fait quand j’étais bébé. OK, bon à savoir.
C’est quelque chose dont on ne sait pas grand-chose, mais c’est assez simple : une fièvre très forte et hyper soudaine se manifeste. En fait, elle est tellement soudaine que vous n’aviez aucune idée, vous, que votre rejeton faisait de la fièvre, puisqu’il était parfaitement OK quand Papa l’a couché. Le cerveau se défend contre cette fièvre avec le mécanisme des convulsions. Quand ça arrive, les ressources médicales conseillent :
- De ne pas paniquer : ouais, ce ne sera pas possible si vous ne demeurez pas efficaces;
- De ne pas bouger l’enfant, mais d’enlever tout ce qui peut le blesser dans son environnement immédiat, et de le mettre sur le côté pour qu’il ne s’étouffe pas s’il vomit;
- De faire baisser la fièvre : l’infirmière a administré un cocktail Tylénol/Advil à petit V. à son arrivée au triage;
- De voir un médecin dans les heures qui suivent (enfin, de le faire voir au petit, quoi que le traumatisme vous enverra peut-être chez le psy aussi).
Moi, j’ai appelé l’ambulance, mais mon gamin était bleu et faisait un bruit en respirant qui ne me plaisait pas du tout. J’imagine que vous êtes capables de vous imaginer la peur que j’ai eue grâce à votre instinct parental. Finalement, j’ai juste un enfant qui devient bleu très facilement (vive moi!). Il courait nu-couche dans l’hôpital à 2 h du mat’ en montrant la porte du doigt, l’air de dire « allez maman, c’est plate ici, on se barre ». Mais je suis contente d’avoir appelé : ce sont les ambulanciers qui ont vu la fièvre et l’ont atténuée.
Voilà, c’est un truc qui peut arriver sans qu’on s’en doute et, même si c’est très impressionnant et très effrayant, c’est aussi très, très bénin la grande majorité du temps.
Avez-vous déjà vécu un moment de panique parentale? Comment avez-vous réagi?