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Le corps de la mère, amen! – Parce qu’un corps de maman, ça mérite du respect.
Crédit: yplouf

Le corps des femmes semble être une source intarissable de complexes. La maternité n’arrange rien, d’autant plus que tout le monde se permet son petit commentaire (« t’es grosse », « t’es pas grosse », « tu devrais manger ci ou ça », etc.) comme si ça les regardait. Moi, j’ai pris ça de l’autre sens, pis j’ai commencé à trouver qu’après avoir enfanté, mon corps méritait vraiment le plus grand respect.
 
Ça fait un peu prétentieux dit comme ça, mais ce n’est pas une question de poids ou d’apparence. C’est plutôt une admiration devant l’efficacité du corps de la mère.
 
Pendant la grossesse, le corps vit une métamorphose impressionnante. Le centre de gravité change, les muscles du ventre sont beaucoup (trop!) sollicités, les organes sont compressés. À partir de l’accouchement, ça revient – à peu près – en place plus ou moins rapidement selon la personne… et des fois, pas du tout ou pas comme l’on voudrait! #PisserDansSesCulottesDesFois
 

 
Crédit : ricardo/Flickr

Puis, l’accouchement. On y survit. Juste ça, c’est spectaculaire. La douleur, les complications, les déchirures, les chirurgies, alouette. Après, parfois, on fait un autre enfant, c’est dire! Moi, j’ai un col redoutable. Il expulse les bébés à une vitesse phénoménale. J’ai un col de feu. J’aime mon col.
 
Toutefois, c’est pendant que j’allaitais mon deuxième enfant que j’ai vraiment pris conscience de toute cette magie du corps. Né à 7 lb, mon fils a commencé à manger des aliments solides alors qu’il en pesait 17. Il a pris 10 lb juste à boire mon lait. Il y a 10 lb qui sont passées par mon corps pour engraisser le sien. J’ai tellement mangé pendant cette période! Je suis un peu fluette de nature, alors je trouvais presque surnaturel d’avoir cette capacité d’engraissement (OK, pas de roches, je le sais. Allez plutôt lire ce texte qui parle des petits poids).
 
Avant mes grossesses, je trouvais mon corps très quelconque, comme la plupart d’entre nous, j’imagine. J’estimais surtout qu’il ne correspondait pas à un corps de mère. Je me trouvais un peu ado physiquement. J’ai toujours eu l’air plus jeune, un peu gamine. La fatigue accumulée m’a beaucoup aidée à avoir l’air plus vieille (rires semi-jaunes). Plus sérieusement, étant donné que j’ai réussi à donner naissance – et plusieurs fois –, je me sens plus en harmonie avec mon corps.
 
J’ai aussi été émerveillée par tout le côté biologique et hormonal de la maternité. Le fait d’allaiter le nouveau-né provoque des contractions de l’utérus qui permettent d’évacuer le sang plus rapidement. Quand mon bébé pleure, ou même celui d’une autre, mes seins piquent et produisent du lait. Quand mon bébé exprime un besoin quelconque en pleurant, mon cœur se serre. À partir du moment où je suis devenue mère, mon sommeil, qui était vraiment profond, est devenu très léger pour me permettre de me réveiller au moindre bruit, reflux, soupir, malaise, name it.
 
Le corps humain, masculin et féminin, est un système vraiment impressionnant, peu importe sa forme, et ça, c’est beau. Ça fait que je lui lève mon chapeau. Bonne jobbuddy.   

Crédit : Giphy

Pensez-vous qu’on stigmatise trop le corps des mères? Ne pensez-vous pas qu’on devrait respecter les exploits accomplis plutôt que de souffrir à cause des complexes?

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