La semaine dernière, je vous entretenais des méandres identitaires inhérents à la condition de beau-parent, mais la nature du rôle ne se décline pas qu’en tons de gris : il y a plein de couleurs vives auxquelles les « vrais » parents n’ont pas vraiment accès.
La discipline
J’ai la chance de bénéficier – pour le moment, on touche du bois – d’une certaine immunité quand vient le temps d’appliquer les consignes. Mes points faibles, mes limites et mes « boutons » sont encore en mode définition pour les enfants, alors c’est plus facile pour moi de faire respecter certains trucs comme l’heure du dodo ou le comportement à adopter avec les canidés familiaux.
L’art de la négociation
Le fait d’être un outsider me permet de jouer le rôle du négociateur quand les partis opposés (enfant au singulier ou au pluriel versus maman) ne parviennent pas à s’entendre sur certains points. Activité jugée dangereuse par l’amoureuse, privilège « spécial-juste-pour-une-fois-please–please–please », encouragements pour le ménage ou autres : être en dehors du lien privilégié permet un certain recul et un détachement émotif quand vient le temps de faire passer des pilules autrement difficiles à avaler.
Déconner sans déraper
Être beau-papa me permet aussi d’être un peu nono avec les enfants : je ne ressens pas la pression de toujours être en mode éducateur/protecteur. Je deviens le complice des blagues dont maman est la victime tout en étant celui qui indique que c’est le temps d’arrêter.
Un rôle de soutien
Être la quatrième roue du tricycle offre un certain recul, une manière différente d’aborder les relations de la famille recomposée et de proposer des pistes de solutions différentes. Ma job, c’est de soutenir ma blonde dans l’éducation des petits, même si ce n’est pas toujours facile, même s’ils ne sont pas toujours faciles.
Je me permets de me retirer lorsque la situation me dépasse ou dépasse mes limites. L’amoureuse et moi discutons ensuite de ce qui s’est passé et nous travaillons à trouver un équilibre où tout le monde est bien, où les besoins de chacun sont comblés, et où les limites de tous sont respectées.
Quels avantages voyez-vous dans le rôle de beau-parent?