Les nouvelles donnent la frousse en ce moment. L’histoire de la petite Hailey Dunbar-Blanchette glace le sang et frappe l’imaginaire.
Son père a été assassiné dans sa maison. La petite de deux ans a été enlevée au milieu de la nuit : son corps sera retrouvé le lendemain, non loin de la maison de son papa. Je n’arrive pas à penser à autre chose, cette histoire me bouleverse.
Je sais que ce n’est pas la première histoire sordide de meurtre d’enfant. Je ne sais pas pourquoi celle-ci me hante plus que les autres. Peut-être parce que je ne peux m’empêcher de penser à quel point cet enfant a dû avoir peur : un étranger est venu la prendre, dans son lit tout chaud et douillet, au beau milieu de la nuit. Elle ne sait pas ce qui se passe, elle ne comprend pas ce qui arrive, elle ne connaît pas (ou pas bien du moins, ça reste à voir) cet homme. Elle a peur, elle veut son papa, sa maman.
Combien de temps a-t-elle eu peur avant que ses souffrances ne soient abrégées? Cette pensée m’obsède. Cette pensée m’empêche de dormir. Cette pensée fait que j’écris un billet au lieu d’être en train de travailler.
Ma belle Hailey. J’aimerais tellement pouvoir te réconforter. Te prendre dans mes bras. Je ne sais pas comment ta maman va pouvoir survivre. Comment elle pourra continuer d’avancer, sachant à quel point tu as eu peur.
Ma belle Hailey : hier soir, j’ai embrassé mon bébé en pensant à toi. Je te promets que je le ferai tous les jours.
Ma belle Hailey : repose–toi maintenant. The bad man is gone.