J’avoue ne jamais avoir eu réellement d’opinion sur mon pipi. Je n’ai jamais eu une relation aussi étroite avec mon urine que depuis que je suis enceinte. J’en suis à ma deuxième grossesse aka j’ai lâché prise du côté des fluides corporels libérés pour cause de suivis médicaux.
Top 5 des preuves de l’omniprésence du pipi dans ma vie :
1. En avoir (un peu) sur les doigts
J’ai pris conscience de l’importance de mon urine lors du test de grossesse. Premier contact déterminant. Mon pipi m’annonce que ma vie va changer radicalement pour le reste de mes jours.
Dans l’excitation du moment, j’en ai reçu une goutte ou deux sur les doigts.
Les présentations sont faites! Marie, Pipi; Pipi, Marie.
2. Pipi sous pression
Première prise de sang de grossesse au CLSC, à jeun, 6 h 45. J’informe la réceptionniste de ma présence.
« Merci, Madame. Voici une lingette pour nettoyer vos organes génitaux. Vous remplissez le contenant au ¾, puis transvidez pour remplir l’éprouvette. »
Pardon? Je me suis préparée mentalement pour des aiguilles et me faire vider de mon sang. Personne ne m’a parlé de pipi. Je ne suis pas en état de produire de l’urine! Qui cale un grand verre d’eau en se levant, à jeun?
Je tente tout de même ma chance. J’ai le pipi trop gêné. J’ai échoué un test d’urine! Je veux m’enfuir! Shame on me!
3. Ingérence dans mon droit de faire pipi
La fameuse échographie. Moment tant attendu pour mettre un peu de concret dans cette aventure. La magie est un peu beaucoup assombrie par une vessie prête à déborder.
« Désolée, Madame, vous ne pouvez pas aller à la toilette pour les 2 prochaines heures. Restez calme, je vais juste appuyer de TOUTES MES FORCES sur votre ventre pour prendre de belles photos de votre intérieur. »
Quelle injustice! La dernière fois que je me suis vue refuser le droit d’aller au p’tit coin, j’avais des broches et un chandail des Backstreet Boys.
Je ne pensais jamais dire nonchalamment : « Donne-moi une seconde, je vais mettre mon pipi dans ma sacoche. »
C’est pourtant ce que j’ai fait et ce que je m’apprête à refaire lors de tous mes rendez-vous chez le gynéco. Je me sens toujours jugée. Est-ce que la couleur est bonne? J’ai peut-être bu trop d’eau. Est-ce que le contenant est trop rempli? J’espère que ça n’a pas coulé. J’aurais peut-être dû l’enrouler dans un papier, en plus du sac Ziploc.
5.Goldshower … de bébé
Au moment où je croyais avoir atteint le paroxysme de l’aise avec ma propre urine, arrive le niveau 2 : le contact avec l’urine de quelqu’un d’autre.
Entrée en matière brutale. Un magnifique jet de pipi doré dans la figure (allô, les mamans de garçons!) Bof, et après? Est-ce la fatigue/l’inconscience/l’amour? J’attrape une lingette. Fin de l’histoire.
À quel point votre pipi est-il présent dans votre quotidien?