Le double standard – Et si on laissait simplement les enfants choisir ce qu’ils préfèrent?
Marie-Claude RoyerVous le savez, ce n’est pas un secret : ma fille aime les princesses. On ne reviendra pas là-dessus, c’est un fait connu.
Dernièrement, j’ai vu circuler cette vidéo où un papa explique que son fils a choisi une Barbie de la princesse Ariel au magasin et qu’il est très fier de le laisser faire ses choix et de se battre contre les stéréotypes.
Tout ça est absolument fantastique! Je suis super contente pour ces enfants qui vivent dans une famille ouverte d’esprit et qui laisse les enfants faire leurs propres choix. Mais j’avoue que ça me rend un peu agressive.
Crédit : Sylvie Poirier Photographe
Oui, agressive. Ce papa, aussi merveilleux (et disons-le, plutôt hot!) soit-il, fait exactement la même chose que moi, et il obtient les mêmes résultats en plus! Si je demande à ma fille de choisir son cadeau au magasin, elle choisira, comme ce petit garçon, une Barbie de princesse. Mais si j’osais filmer le tout et mettre ça sur Youtube, quels seraient les commentaires vous croyez? Ahhhhh oui, la culture de la princesse-faible-qui-empêche-les-p’tites-filles-de-devenir-des-femmes-accomplies.
Crédit : Sylvie Poirier Photographe
Pourtant, c’est le même jouet. Le même contexte. Ma fille a exactement le même âge que le petit garçon de la vidéo. Alors pourquoi ce double standard? Parce que lui, c’est un garçon et qu’il est plus cool parce qu’il aime des jouets plus typiquement féminins?
Des parents qui laissent leurs enfants faire leur propres choix, j’en connais des dizaines. Certains enfants vont vers des choix moins « conventionnels » (je déteste ce mot!), mais certains d’entres eux, comme ma fille, préfèrent suivre un chemin peut-être plus traditionnel. Ouin, pis? Pourquoi on ne célèbre que ces parents qui acceptent que leurs enfants fassent des choix différents? Pourquoi ne pas célébrer tout simplement les parents qui respectent les choix de leurs enfants, point?
Est-ce que vos enfants font des choix plus traditionnels ou plutôt « hors normes »?