Quand mes nausées ont commencé en début de ma deuxième grossesse, je me suis dit : « Bon! C’est parti jusqu’à la semaine 16! » Souvenir de ma première grossesse : être échouée sur le divan les 4 premiers mois. Le matin de la 16e semaine, je m'étais levée en ayant enfin l’énergie d’entreprendre un projet.

Comme me lever du divan et me faire deux toasts. #FautPasCharrier

Fini, le temps où je pouvais manger uniquement de la pizza 5 jours consécutifs devant Netflix.
Maintenant, mon toddler n’en a rien à foutre que sa mère ait constamment le cœur au bord des lèvres. Ni de sa période de stress intense au travail. Encore moins des questionnements et des doutes qui accompagnent une grossesse. Même si c’est la deuxième.

Mon chum a pris la relève. Pas  le choix. Entendre : « Qu’est-ce que tu veux manger? » me faisait courir aux toilettes. Il a cuisiné tous les repas, a préparé Loulou pour la garderie tous les matins, a donné le bain le soir et fait la vaisselle (yark, des restes de bouffe).

Et moi? Rester en vie. Et faire pousser un être humain.

Avec de tels arguments, je venais vite à cours de munitions lors de nos nombreuses chicanes ou conversations sur les tâches ménagères. (Ce que je ne dis pas, c’est que mon chum enseignant était en pleine rentrée scolaire. Il était épuisé et stressé. Mais on n’en parle pas, car JE fais vraiment pitié dans cette histoire.)

Pis un jour, tout a explosé. Entre deux nuits blanches, parce qu’on avait tous attrapé le p’tit rhume de changement de saison et que Loulou ne dormait pas. Mon chum avait l’impression de tout faire seul dans la maison et je m’acharnais à lui répéter qu’il ne pouvait pas comprendre ce qui se passait dans mon corps et dans ma tête. Deux solitudes.

À l’aide! Nous sommes partis, chacun de notre côté, aller pleurer notre vie chez nos parents!  
« Maman, pourriez-vous prendre Loulou dimanche entre 9 h et 11 h pour nous donner une petite pause? »  
« Papa, pourrais-tu faire deux portions de plus de spaghetti pour nos lunchs? »

Nous avons convenu d’un plan d’action :

  1. Accepter TOUTE l’aide proposée. 
  2. Aller chercher du DICLECTIN.

Je suis revenue de la pharmacie avec juste assez de petites pilules blanches pour tenir jusqu’à mon premier rendez-vous chez le gynéco.

ALLÉLUIA!

Crédit : jill111/Pixabay

J’avais oublié à quel point c’était magique! Pourquoi ai-je attendu si longtemps? Mes nausées ont (presque) fiché le camp! Ma fatigue est moins intense. Comme si toute mon énergie était siphonnée par la pensée de ne pas renvoyer mon déjeuner.

Tout a fini par passer. La rentrée scolaire est finie; notre rhume aussi. Loulou dort. Je peux regarder les circulaires des épiceries sans me vomir dans la bouche. Nos parents sont encore plus impliqués qu’ils ne l’étaient, si une telle chose est possible!

La semaine passée, on a même lavé tous les planchers. Ensemble.

Nous sommes redevenus une équipe.

Crédit : Giphy

Le Diclectin a-t-il aussi changé votre vie?