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Le langage des signes pour bébé : une bonne idée?
Crédit: Valérie Tremblay

Quand notre fille avait environ six mois, j’ai lu quelque part qu’on pouvait lui apprendre le langage des signes afin qu’elle puisse communiquer avec nous avant d’être en mesure d’utiliser la parole. Après quelques lectures sur le sujet, je me suis dit « Pourquoi pas? »

Surtout que le langage des signes ne retarde pas le développement de la parole. Au contraire ça encourage l’enfant à apprendre à parler plus rapidement pour communiquer ses besoins. Je nous ai donc trouvé un cours de langage des signes pour bébé le mois suivant avec un organisme de mon secteur, Ressources Naissances.

Le cours n’a pas été très long, un petit deux heures une soirée de semaine. Cependant, c’était bien assez pour nous montrer les bases et les principes du langage des signes pour bébé. La personne responsable du cours nous a fait comprendre clairement qu’il ne fallait pas s’attendre à avoir une réponse de la part de notre enfant avant l’âge de 9-10 mois, mais qu’il était important de commencer à introduire certains mots en langage signé le plus rapidement possible si on voulait un jour un résultat. 

La partie la plus le fun a été de choisir quels mots nous allions montrer à notre fille, parce qu’on s’entend qu’on n’allait pas commencer à lui montrer, en ordre, tous les mots du dictionnaire. Nous avons choisi d’introduire le signe pour le lait, celui pour la couche sale, celui pour le dodo et celui pour encore. Ok, ce ne sont pas les mots les plus élaborés, mais certainement les plus utiles. En introduire plus que trois ou quatre à la fois au début n’est pas conseillé.

Pendant près de trois mois, j’ai fait le signe du lait à chaque fois que je donnais le biberon à ma fille, sans réponse ou réaction de sa part. Je dois avouer que j’espérais que ma fille soit une championne et qu’elle me réponde avant le fameux 9 mois.

Puis, vers l’âge de 9 mois et demi, par un beau matin de printemps, alors que ma fille était en crise de larmes pour aucune raison apparente, elle s’est mise à serrer son poing et à le relâcher, de façon répéter. Elle me faisait le signe qu’elle avait soif, qu’elle voulait du lait. Oh my god que j’étais excitée, je ne pouvais pas croire que ça fonctionnait pour de vrai, après tout ce temps d’attente. Je lui ai préparé un biberon, même si normalement elle ne buvait pas de lait à cette heure-là de la journée. Elle l’a descendu d’une traite, ce qui l’a remise de bonne humeur en moins de deux.

Le signe du lait a longtemps été le seul signe qu’elle utilisait, probablement parce que c’était le seul avec lequel nous avons été assidus, les autres signes prenant un peu le bord à l’occasion. Pas toujours évident de penser à faire des gestes à ton bébé quand arrive le temps de changer une couche pleine.

Puis, au fil des semaines et des mois, elle a adapté ses signes pour d’autres besoins. Elle a fait évoluer ses signes par elle-même! On nous avait informés pendant le cours que c’était une possibilité que l’enfant développe de nouveaux signes par lui-même ou tout simplement qu’il utilise un même signe pour différents besoins connexes.

Par exemple, ma fille utilise également le signe du lait pour nous dire qu’elle a faim, soif d’eau ou tout simplement qu’elle veut quelque chose qu’elle pointe. C’est un peu mêlant parfois, mais en même temps on se comprend mieux qu’avec des larmes et des cris, en attendant qu’elle maîtrise mieux la parole.

Connaissiez-vous le langage des signes pour bébés? Avez-vous envie de tenter l’expérience?

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