En septembre 2013, post-RQAP et abolition de poste (pas le droit au chômage), j’ai eu un éclair de folie : devenir mon propre patron et créer un emploi à mon image. Tout le monde me trouvait folle, mais avec une hypothèque abordable, pas de dette et un chum avec un revenu stable, j’ai foncé! Un certain 19 avril, j’ouvrais pour la première fois la porte de ma boutique.
Enceinte d’un deuxième bébé et accueillant un nombre inespéré de clients chaque jour, la pression devenait lourde sur mes épaules, malgré l’aide d’une employée à temps plein. C’est donc quelques jours après mon accouchement que nous avons tranché : si on tombe, nous tomberons tous les deux, mais nous devons essayer!
C’était officiel : nous étions devenus des parent’repreneurs.
Un papa au travail!
Crédit : Alyson Tremblay Racine
Certains décident de faire le tour du monde en famille, nous, notre aventure, ce serait une boutique! Je mentirais si je disais que c’est facile tous les jours. « Les journées de congé » sont consacrées aux commandes, les soirées servent à répondre aux messages Facebook et les longues rides d’auto (ou les tétées nocturnes) servent à parcourir Internet pour trouver de nouveaux produits!
Le jeudi soir, il n’y pas de paie qui se dépose dans notre compte, il faut la gagner chaque jour! D’ailleurs, si je me mets à compter nos heures, nous ne devons même pas être payés selon le salaire horaire minimum…
…MAIS
Nous avons un boulot de rêve, nos enfants nous accompagnent au travail presque chaque jour et nous sommes en famille tout le temps. En fait, je n’ai même pas l’impression de travailler. Je discute avec des parents, je recontre leurs magnifiques enfants et je partage ma passion à longueur de journée!
Depuis 2 ans, je ne me suis jamais levée sans ne pas avoir envie d’aller travailler. Au travail, je ne regarde jamais ma montre pour vérifier si la journée finit bientôt. En plus, je peux voler des becs à mon chum à tout moment de la journée! Win-win!
Parfois, on deal comme on peut!
Crédit : Alyson Tremblay Racine
Le métro/boulot/dodo n’existe plus pour nous (ou presque). Puisque notre travail est devenu un mode de vie, il fait partie de notre famille. Parfois, c’est hyper prenant (mentalement) de s’endormir à rêvant aux commandes du lendemain, mais c’est rien à côté du bonheur de faire la grasse matinée un mardi avec ses enfants et son chum!
Chaque soir, je remercie le ciel d’avoir eu le courage pour qu’on se lance là-dedans, tous les deux, malgré la possibilité de tout perdre. Puis, on ne se cachera pas que c’est une possibilité encore aujourd’hui si le vent vire de bord!
Êtes-vous parent’repreneurs vous aussi? Comment gérez-vous ça au quotidien?