Première, deuxième et troisième partie.

Je me suis réveillée en sursaut à cause d'une aiguille entrée dans le bras droit. J’ai sept tatouages et pourtant, une seule aiguille me rentre dans la peau et je trouve ça horrible. Tu parles d'un réveil agréable! J'ai regardé l’heure sur mon téléphone : 9 h 30. Ouf… Deux heures de sommeil, ce n’est pas assez. Surtout que depuis le début de ma grossesse, je dormais des neuf ou dix heures par nuit pour passer une journée agréable!
 
Mon Homme dormait sur le mini-fauteuil. Je dis mini, car avec lui évaché dessus, on voyait à peine le divan, et pourtant mon chum n’est pas gros! Une infirmière est entrée pour nous expliquer ce qui allait se passer durant les prochains jours. Si rien ne changeait pour mon col, j'allais pouvoir avoir mon congé dans la semaine qui suivait. Sinon, « on verra », qu’on m'a dit. Nous avons passé la journée à écouter des films. Une résidente est venue me voir pour se présenter et nous dire que c'était elle qui allait s’occuper de moi pendant le jour pour la semaine.
 
La journée s'est passée sans anicroche. Mon Homme est donc retourné à la maison pour s’occuper de Fiston. C'est le soir que ça s’est compliqué. J’avais des contractions aux 4 minutes. On m'a remis sur le moniteur, on m'a redonné un médicament pour « calmer » les contractions. Ça ne changeait rien. La dame qui vivait de l’autre côté du rideau dans ma chambre est revenue avec son conjoint et son fils âgé d’une dizaine d’années. Ils parlaient tellement fort. Quand ils se sont décidés à partir, elle a commencé à écouter la télé, mais le volume était disons… au maximum! Je tiens à préciser qu’il était passé 23 heures. Encore pas de repos pour moi.
 
À minuit et demi, un médecin est venu me voir pour me donner de la morphine et du Gravol. Ouf! Je me sentais hangover. 5 minutes plus tard, plus de son, plus d’images. Je dormais enfin.
 
8 h 30 du matin, je me suis réveillée. Mon Homme était à côté de moi sur le mini-fauteuil. Nous commencions à trouver le temps long entre deux murs et deux rideaux pas « fermables ». Il avait décidé de rester avec moi pour la journée et la nuit, car les chances que je puisse sortir le lendemain étaient élevées. La journée a passé. Le soleil était à peine couché que les contractions repartaient de plus belle. On m'a donné tout de suite de la morphine pour que je puisse me reposer le plus possible. Deuxième hangover.
 
Je me suis réveillée, je me sentais molle, j'avais la tête lourde. J'ai regardé l’heure : 2 heures du matin. L’autre dame était partie! Mais une jeune femme avait pris sa place. Si j’ai bien compris, elle avait reçu une dose d’un médicament pour la provoquer. Mettons que ça a bien marché pour elle. Je ne vais pas aller plus loin, mais je suis sûre qu’elle a accouché dans les minutes qui ont suivi sa sortie de la chambre.
 
Le lendemain matin, la résidente est revenue nous voir pour nous donner une excellente nouvelle. Je pouvais sortir... avec certaines restrictions. Je n'étais pas alitée, mais pas loin, qu’on m'a dit. Enfin. Ça faisait à peine 3 jours et je m’ennuyais à mourir de mon bébé de 2 ans.

Alors, nous avons refait nos valises et direction : la maison!