Comme je vous en faisais part dans la partie 1 de mon billet, mon fils a reçu un diagnostic d’anxiété sévère. Comment traite-t-on l’anxiété chez un enfant de 8 ans?
Premièrement, il faut demeurer réaliste et ne pas avoir d’attentes inaccessibles, car chaque petit pas doit être considéré comme une victoire.
La première étape consiste à évaluer les situations anxiogènes. Quelles sont-elles, quand se manifestent-elles et quelle portée ont-elles sur l’enfant? Pour la deuxième étape, nous devons déterminer le niveau d’anxiété généré par l’événement et le placer sur une échelle de 1 à 10. (1 étant peu stressant et 10 insupportable et déclencheur d’une crise de panique). Il est important de travailler sur les situations équivalentes à un niveau de 3 ou 4 maximum sur notre échelle d’anxiété.
Dans notre cas, nous devons désensibiliser notre enfant à la peur intense du noir combinée à l’incapacité de se retrouver seul. Avec la participation de son psychologue, nous avons élaboré une liste de petits défis à relever.
- 30 secondes au sous-sol avec papa ou maman au rez-de-chaussée qui me parlent.
- 30 secondes au sous-sol sans adulte qui me parle.
- Descendre et remonter les escaliers sans allumer la lumière.
- Deux minutes seul dans la salle de jeux avec la télé ouverte.
- Deux minutes seul dans la même pièce, mais sans télé cette fois.
A-t-il réussi? Au début oui, il était vraiment motivé et fier d’atteindre ses buts, mais ça s’est gâté par la suite. Nous en sommes à notre troisième semaine de pratique et il lui est de plus en plus difficile d’essayer encore… Il ne faut pas lâcher et surtout ne jamais revenir en arrière.
Ce qu’il lui a été possible d’accomplir la semaine passée doit être considéré comme un acquis; il assimile moins bien cette notion et ses mécanismes de fuite embarquent pour éviter la peur. Le but de ces exercices étant d’envoyer un message positif au cerveau sur l’événement anxiogène : Oui, je suis capable d’aller dans ma chambre seul sans qu’un danger ne survienne.
Voilà où nous en sommes après une quinzaine de rencontres, c’est un combat de tous les jours, mais nous sommes heureux d’avoir entrepris ces démarches. Nous avons cru à tort que la situation s’améliorerait avec la maturité. Force a été d’admettre que le problème dépassait largement nos compétences de parents bien intentionnés.
J’espère que les outils mis à sa disposition aujourd’hui lui serviront tout au long de son cheminement. J’espère aussi (utopie?) réussir à chasser définitivement l’anxiété du petit cœur de mon enfant.
Quels moyens utilisez-vous pour aider votre enfant à vaincre l’anxiété?