Il y a quelques jours, Roxanne faisait son coming out de maman qui n’aime pas les bébés, et franchement, c’est comme si elle avait parlé avec mon âme #RienDeMoins. J’aime mon mini plus que tout au monde, je trouve ça magnifique de le voir se développer, de lui montrer des choses, d’embarquer dans ses jeux.
Mais pendant les petits gestes de soins ou les hurlements, il faut que j’invoque dans ma tête ma lignée de mères – la mienne, ma grand-mère, ma sœur, mes amies – pour me faire une équipe mentale. Ensemble, on a survécu aux 6 premières semaines, puis aux 6 premiers mois, et bientôt aux 6 mois d’après. Je leur parle. Elles ne me répondent pas parce que je suis « saine d’esprit », mais je sens la force du nombre quand même.
Crédit : ReactionGIFs
Enceinte, j’ai réservé une place en garderie privée avant d’avoir des pyjamas et une bassinette. Et par « avant » je veux dire deux mois avant. Dans mon formulaire de Ma place 0-5, j’avais mis 6 mois comme date d’entrée en garderie. Ne me jugez pas, je ne savais pas comment j’allais me sentir! À 6 mois, on n’était prêts ni lui ni moi! Ça tombe bien, il n’y avait pas de place dispo de toute façon.
Mon mini est dans une garderie extraordinaire à temps partiel depuis l’âge de 9 mois, et à temps plein depuis 10 mois. Je vous l’avoue (presque) sans gêne : j’adore ça. Je fais des travaux d’école, des lectures professionnelles, du networking, du sport, je vais à des conférences, je fais du ménage. Bref, je me sers de la fin de mon congé de maternité pour me remettre le cerveau en mode adulte professionnel, et ça me fait un bien fou.
On ne se le cachera pas : si la médecine moderne n’était pas arrivée à un certain degré de maturité avant l’invention de la garderie, c’en aurait été fichu du genre humain. Le nombre de virus et bactéries qui rampent dans cet endroit pourtant charmant est suffisant pour nous tuer tous, sans l’aide de la pharmacopée. Quand mini est malade – c’est-à-dire tout le temps – une seule idée me traverse l’esprit : j’espère que la garderie m’appellera pas, j’avais prévu faire telle patente pour mon cerveau aujourd’hui.
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Ben les virus de garderie m’ont fait découvrir quelque chose #FautBienQueÇaServe. Mon indépendance intellectuelle, mon équipe mentale de moms, mes fourmis dans le cerveau : tout ça fond comme neige au soleil à 37,9°C. Je me transforme en super garde-poupon-malade. Je passe ma journée entière à bercer sans penser une seconde à déléguer cette tâche-là. Je passe la nuit entre deux sommeils à veiller sur le sien. Je me fais tousser direct dans la bouche et ça m’écœure juste moyen #MllePurell.
Je vous dis tout ça le cerveau pris par la congestion, les bronches qui brûlent et la tête qui chauffe. Peut-être que c’est juste un délire de fièvre. Que je ne fonds pas parce que mini est malade, mais parce que moi je le suis. Pis là on jase, on jase, mais ça s’arrête les virus de garderie après un bout de temps? Han? HAN?
Comment réagissez-vous aux premiers virus de garderie? Avez-vous une réaction différente de ce que vous imaginiez?