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Après une année scolaire difficile, le retour de la lumière – 1re partie
Crédit: jugbo/ Flickr

Mon fils est un garçon comme plein d’autres. Tout petit, il adorait jouer aux autos. Il courait, sautait, aimait jouer à se battre. Il avait aussi un détecteur de tracteur intégré : il les voyait de loin. Il a doucement grandi et est devenu un petit garçon très curieux; avec les pourquoi, comment, qui et tout ce qui s’ensuit. Il s’est mis à écouter des reportages à la télé, des émissions comme Découverte, et il a aimé ça.

Nous lui avons découvert une grande capacité de retenir l’information. Ce qu’il voyait ou lisait, il le savait. Et avec son côté curieux, est resté son côté actif. Je pourrais donc dire que mon fils est un petit génie actif. À 10 ans, il a encore cet entrain qui le caractérise si bien, doublé de son côté intello qui nous surprend encore parfois. Pas un surdoué là, mais un p’tit gars avec de bonnes capacités intellectuelles. 

Dès son entrée à la maternelle, les commentaires des enseignantes ont été positifs. « Il est bon ton garçon, il apprend facilement. », « C’est tellement l’fun avec lui, dès qu’il a fini un travail, on lui en apporte d’autres et il est toujours prêt à travailler. », « Ton fiston est vraiment agréable avec les autres, c’est un vrai leader positif. Il apporte beaucoup à la classe avec ses questionnements et ses connaissances. », « Bon il est un peu placoteux, mais il est très poli et se ramène facilement à la tâche. »

Des commentaires qui apportent la fierté, rien de moins.

Jusqu’au jour où, l’an passé, il a eu le malheur d’être l’élève d’une prof pas comme les autres (et croyez-moi ce n’est pas positif comme différence). Et ho! je ne suis pas le genre de maman qui perçoit au travers sa progéniture que de l’exceptionnellement bon, bien au contraire. Je sais que mon garçon n’est pas parfait, qu’il peut prendre de la place, placoter, bouger…Mais de là à être désagréable?

Mon garçon me disait que ça ne se passait pas très bien en classe, mais je ne l’écoutais pas, bien pas réellement. En tout cas, quand il me disait que sa prof faisait seulement le chicaner, je lui disais qu’il parlait certainement trop, qu’il devait déranger les autres. « Sois calme et écoute les consignes et tu n’auras pas de problème. » « Maman, elle crie tout le temps. » « Tu dois exagérer, si vous êtes plusieurs à ne pas écouter, elle doit devoir lever le ton pour se faire entendre. »
 
Dans mon coeur de maman, toutes les enseignantes  font leur travail de façon exceptionnelle, avec leur coeur et leur amour des enfants. Paraît-il que non.

Et l’ami de mon fils percevait la même chose, et sa maman réagissait comme moi. Jusqu’au jour où, tous les deux, ensembles durant un souper chez l’ami de fiston, ils ont déballé leur sac. L’autre maman ne pouvait qu’y percevoir la vérité. Leur enseignante les avait pris en grippe, elle avait fait d’eux, les boucs-émissaires, les moutons noirs.

Mais ce n’était sûrement pas sur la base des dires de deux p’tits garçons trop semblables, très fusionnels que j’allais monter aux barricades. J’ai donc tâté le terrain auprès de parents de d’autres élèves de sa classe. Des petites filles en général, qui elles aussi fonctionnent bien à l’école. Le verdict était le même. Elles ont confié à leur maman qu’elles, elles étaient chanceuses d’être les chouchous de madame X, car pour les gars c’était pas facile. Qu’elle criait toujours, les jugeait sans raison, les punissait pour rien. 

Cette enseignante percevait dans mon fils tous les défauts du monde.

Ma rencontre de bulletin avec elle n’a pas été « jojo ». Je lui ai dit le fond de ma pensée en lui suggérant de faire un autre métier si celui-là ne lui convenait pas, car son rôle est beaucoup trop important pour le faire de cette façon. Je lui ai montré une lettre dans laquelle mon fils avait écrit ses émotions quand il est temps d’aller à l’école. Peur, stress, boule dans le ventre. Je n’allais certainement pas la laisser gâcher l’amour que porte mon fils pour l’école, ni son besoin d’apprendre, ni sa curiosité toujours grandissante, ni sa capacité d’avoir une influence positive sur les autres, ni son entrain quotidien.

Et dire que je n’ai pas cru mon fils dès le départ : la culpabilité était forte.

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