Plus jeune, j’étais une fille quand même sportive. J’ai fait du judo de compétition pendant 10 ans et j’ai même obtenu ma ceinture noire. Rendue au Cégep, j’ai mis le sport de côté, je crois que j’avais une écœurantite de l’entraînement, j’avais besoin d’un break.
Lors de ma première grossesse, mon inactivité et mon habitude à manger mes émotions (2 dernières sessions de mon DEC et mon chum qui vivait à 3 heures de route, ce sont des bonnes raisons, non?!) m’on fait prendre un beau gros 60 livres d’amour (façon poétique de voir la chose). Ces 60 livres, je les ai traînées pendant 4 ans, en fait jusqu’à l’accouchement de ma troisième merveille. Grossesse qui a été ponctuée du décès de ma plus vieille, qui avait alors 3 ans et demi comme vous avez pu le lire dans 2 de mes textes précédents.
Même si je savais qu’un jour elle allait partir, pronostic assez négatif de sa maladie, son départ a été un réel élément déclencheur pour moi: un rappel que la santé est tellement fragile. Je me suis alors dit qu’une fois que bébé 3 serait là, j’allais me reprendre en main et regagner la forme. Pas seulement pour mon poids, mais surtout pour mon bien-être physique. Ma capacité à suivre mes enfants dans leurs activités, à courir, sauter, marcher, pédaler avec eux dépendait directement de cette remise en forme.
Et j’ai tenu ma promesse. Un mois (top chrono) post-accouchement, 6 mois suivant la perte de mon enfant, je me suis mise à la course. Parce que c’était plus facile à entrer dans un horaire, parce que ça ne coûtait pas ben cher, parce que je pouvais y aller à mon rythme et parce que je pouvais le faire seule.
Rapidement, j’ai vu les résultats arriver. Je me suis mise à perdre du poids et reprendre possession de mon corps. Je pouvais maintenant bouger aisément sans me fatiguer, je dormais mieux, j’étais plus patiente et plus joyeuse.
Et, avec la course, je me permettais un moment pour moi. Un doux rendez-vous avec moi-même, à ne penser qu’à mon petit nombril. Puis ça, j’en avais grandement besoin. Quand on est parent, on oublie souvent de se centrer sur soi à l’occasion.
Deux autres grossesses se sont enchaînées et la course est revenue dans ma vie encore, après chaque accouchement. Et maintenant je ne peux plus m’en passer.
Après avoir accouché de ma petite dernière en décembre 2012, la course à pied a pris plus de place encore dans ma vie. C’est que, ce dernier p’tit bébé, bien que désiré, souhaité et aimé, s’est avéré être un vrai BABI (bébé au besoin intense pour ceux qui ne le savait pas) chose que je n’avais jamais connue avec les 4 premiers.
La course est alors devenue mon abri, mon moment de défoulement, de détente. Les bienfaits que ça m’apporte sont indescriptibles. Chaque fois que je chausse mes souliers de course, je me sens bien, à ma place. Comme un petit cadeau que je m’offre.
Pour vous, est-ce que l’activité physique rime aussi avec moment de détente?