Je me suis tout le temps dit que, dans la vie, mes enfants ne seraient pas pourris gâtés. J’allais mettre mes limites et les respecter. Parce que t’sais, je suis une fille de même. #HelloNaïveté
Dès les 18 mois de fiston, nous avons commencé le retrait dans le coin à très faible dose et uniquement pour les comportements complètement inacceptables à nos yeux. Et à notre plus grand émerveillement, nous avons assisté live à la quasi-disparition de ces comportements.
Pas besoin de vous dire à quel point on se trouvait hot!
Sauf que fiston va bientôt fêter son 2e anniversaire et on voit de plus en plus poindre un certain caractère et une affirmation de soi qui se traduit par de la confrontation, des gestes volontairement provocateurs et une attitude valsant entre le pot de colle et l’indépendance totale.
Pour rajouter à ce beau mix, nous sommes récemment déménagés et là, nous avons frappé un mur. Habitués des petits et longs voyages avec l’enfant, nous étions certains que l’adaptation se ferait sans problème. Surtout que t’sais, on l’avait bien préparé à ce changement (dans notre tête, ouais!)
ERREUR!!
Les jours qui ont suivi ont été une succession de crises, de hurlements, de refus de manger, de boire ou de s’habiller. La nuit, fiston se réveillait plusieurs fois, demandant systématiquement un biberon de lait et sa suce (ce qui était derrière nous depuis belle lurette).
Et parce que quand la marde est pognée, elle l’est pour de vrai, mon chum devait se rendre en Thaïlande pour le travail moins d’une semaine après notre déménagement. Côté anxiété, on peut dire qu’on a pogné un peak du côté de l’héritier.
Brûlée par le déménagement, le stress des dernières semaines et mon deuxième trimestre bien entamé, j’ai juste lâché prise. Et pas qu’un peu.
Tout ce que je ne permettais pas avant, par peur de développer des mauvais plis, ben je l’ai fait. Manger des céréales sèches pour déjeuner et souper, devant la TV, la suce à la demande (TOUT LE TEMPS), des biberons 3 fois par nuit (bien au frais dans un petit sac et un ice pack sur le bord de mon lit), etc. Du chocolat, il hurlait pour en avoir? Ben go, qu’il en prenne. Si ça pouvait l’arrêter de chialer deux minutes, j’étais ben down avec ça. Même affaire pour les caprices du genre « j’accepte de manger à la table seulement si je suis assis sur les genoux de maman ».
Honnêtement, je ne l’avais jamais connu aussi intense de sa courte vie, et moi, je voulais seulement éviter de perdre la tête. Déjà que je me couchais en braillant tous les soirs en imaginant la nuit à venir, il n’était pas question que je braille toute la journée en plus.
Heureusement, les choses se sont replacées graduellement avec le retour de papa, mais surtout, avec le temps! Bah ouais, simple de même. Le temps arrange les choses qu’ils disent. C’est vrai. Fiston s’habitue à son nouvel environnement, l’apprivoise, le découvre et l’aime. Les bonnes habitudes reviennent plus vite que je ne le pensais. Les soupers se prennent à table, presque sans crise, sans TV, sans les genoux de maman.
Mes enfants ne seront pas gâtés pourris, je le souhaite vraiment fort et je vais tout faire pour que ça n’arrive pas. Sauf que j’ai appris qu’il fallait parfois choisir nos batailles et que de céder à leurs caprices pouvait parfois faire plus de bien que de mal. Et surtout,nous empêcher de virer cray-cray.
Passez-vous parfois par-dessus vos principes pour avoir la paix?