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Grossesses à risques élevés : faire briller les mamans en GARE pour Noël – partie 1
Crédit: Geneviève et Caroline

Je pourrais vous parler d’emblée du super événement qu’est GARE à Noël, mais ça aurait l’air d’une idée toute simple que Caroline et moi aurions eu en buvant un café. En réalité, pour penser à ces femmes hospitalisées en grossesse à risque élevé (GARE), il faut être passé par le confinement de la chambre d’hôpital et avoir eu cette peur indescriptible qu’il arrive quelque chose à son bébé. Voici donc comment est « né » l’événement GARE à Noël.
 

***

En septembre 2013 j’amorçais ma dernière année à la maîtrise en orthophonie avec une énergie renouvelée par la chaleur de l’été. J’étais crinquée, je me sentais en forme. Un mois après le début des classes, une petite chose est venue scrapper modifier mon plan de l’année : j’étais enceinte. Je dis toujours que dans la vie, tu as toujours le choix que ça soit de la marde bouette ou que ça soit l’fun. Alors, j’ai fait de la place dans ma tête, dans mon cœur et dans mon corps à ce nouveau plan de vie. J’allais rapidement apprendre à connaître la Showgirl qui poussait dans mon utérus, parce que débarquer, bing bang, dans notre vie ce n’était pas assez. Oh, que non!
 
À l’écho de 22 semaines, on nous a annoncé que la surprise était une fille (j’le savais, ha!) et que j’avais un placenta praevia. La porte était fermée, ma fille ne pouvait pas sortir normalement par « les voies naturelles ». En bref, j’avais un gros steak bien installé sur le col de mon utérus. On nous a parlé de césarienne planifiée, car il y avait peu de chance que mon placenta se déplace parce qu’il était « praevia complet ». Ciao bye, Bonapace. Ouverture au scalpel ce sera. Fine.
 
Fine jusqu’à ce que le sang coule entre mes jambes. La première fois, j’étais presque orthophoniste, c’était fin mars, la Showgirl était à 27 semaines de gestation. C’est la première fois de ma vie que j’ai eu peur de mourir de stress. T’sais, que mon cœur arrête juste de battre. Après tout, on ne l’avait pas planifiée la Sirène, mais on la voulait quand même! 

À l’hôpital, on m’a expliqué qu’elle et moi vivions avec une bombe à proximité. Moi sur mon col, elle dans sa maison.  Un gros steak placenta qui menaçait de saigner à tout moment. J’ai cumulé 8 semaines d’alitement, 2 hôpitaux, 3 hémorragies, 10 saisons de Friends et 1 amie. Cette amie, je l’ai connue lors d’une glamourissime visite de l’unité de néonatalogie. Elle et son fils en gestation vivaient aussi avec une bombe, elle aussi avait saigné. Beaucoup. Ils étaient nos voisins de chambre et elle est devenue ma plus grande alliée face aux crises de nerfs causées par la peur des saignements.
 
En 2014, nous avons eu nos deux bébés à 37 semaines par césarienne. À TERME! Un garçon une fille, deux prénoms d’ange. Après quelques mois à se remettre de nos émotions et à profiter de liberté plus que méritée, nous avons voulu donner au suivant.
 
Et pour celles que ça intéresse (not) je suis devenue orthophoniste! Ha!
 
Avez-vous dû demeurer au lit pendant votre grossesse?

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