Depuis le décès de mon père en septembre et l’arrivée de mon garçon en novembre, je vis la gamme complète des émotions presque chaque jour. Broyer du noir, être émue de joie, tomber dans la nostalgie, vibrer devant un souvenir qui fait surface ou devant une « première fois » de mon babe ou de ma toddler. Tout s’y trouve.
2016, ouf. Je la commence avec, sous mon aile, une fillette de tout juste deux ans, un bébé-poulet de quelques semaines, la plus grande peine d’amour qui est aussi le plus grand deuil que j’ai eu à vivre et une vie de famille à cultiver avec l’homme et mes petits. Quel torrent.
Par contre, la magie opère. Je m’en suis aperçue pendant le temps des fêtes : mes enfants sont mes super-héros.
Je m’attendais à vivre un Noël puis un jour de l’An des plus difficiles, mais Grande-Fille et son petit frère ont des super-pouvoirs : ils changent la noirceur et la tristesse en couleurs vibrantes.
Au quotidien, ils me tiennent dans le « ici et maintenant », dans l’action, dans la planification des tâches, dans l’amour débordant, dans le chaos des objets qui traînent, dans l’émotion brut du délire, des rires, des petites peines et des « gros bobos ».
Il m’est arrivé de divaguer dans l’incompréhension et la colère face à l’injustice de la mort et que ma cocotte, me voyant, me flatte la joue, simplement, et me regarde avec des yeux sincères, remplis d’amour.
Il m’est arrivé de pleurer des rivières et que, il y a pas longtemps, mon baby-boy m’envoie ses premiers sourires, comme pour me consoler, me ramener dans la lumière.
C’est désarmant, touchant et salvateur. Les petits moments doux qu’ils me font vivre, ce sont en fait de grands moments qui me permettent d’avancer, petit à petit.
La chanson douce qu’Elle chante à son réveil, le tendre « couinage » qu’Il me fait en me regardant dans les yeux, le bisou mouillé qu’Elle me fait avant de quitter pour la garderie, la sieste collée qu’Il me permet de faire, l’après-midi, au soleil.
La grande sensibilité de mes enfants, ça me bouleverse (de la bonne manière) et ça m’émeut. Quelle bénédiction, quelle chance de les avoir dans ma vie.
Mes super-héros, ce que je les aime! Ils me portent, avec leurs super-pouvoirs… ou serait-ce avec leurs ailes d’anges?
Vos petits vous aident-ils à surmonter défis, peines et tracas?