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À bas les stéréotype : mon gars n’aime pas le hockey!
Crédit: The U.S. National Archives

Mon fils a 8 ans, il est actif et énergique, mais pas très sportif. Jusqu’à présent, on lui a fait découvrir le soccer (deux étés de suite), le ski alpin (depuis ses 3 ans), le patin et le break dance, mais il n’a accroché sur aucune activité sauf la natation qu’il pratique 1 fois par semaine. Pendant plusieurs années, nous nous sommes entêtés à le traîner avec nous, en utilisant la valorisation, le système de récompenses et les encouragements, mais aucune de nos tactiques n’a été efficace.

Chaque fois, la même histoire : des pleurs et des crises pour éviter de nous accompagner. Cette année, nous avons lâché prise et accepté le fait que fiston n’appréciait pas particulièrement les activités sportives, encore moins si elles sont sous forme de cours.
 
Il adore jouer dehors, glisser, se balader en raquette dans les sentiers derrière la maison, nager, jouer au parc, faire du vélo, mais lorsque les petits gars du coin se ressemblent et commencent une game de hockey, fiston rentre à la maison la mine basse.
 
— Pourquoi tu ne joues pas avec tes copains coco?
— J’aime pas ça, moi, le hockey! 

Aussi, ne lui demandez pas le score des Canadiens au lendemain d’une game, non seulement il n’y accorde aucun intérêt, mais il n’a jamais réussi à écouter un match plus de 15 minutes consécutives. À part PK Subban, il ne connaît aucun joueur et il n’est pas malheureux pour autant. Il bouge et joue dehors, n’est-ce pas ça l’important?
 
Mon garçon est extrêmement créatif, il est toujours partant pour inventer des histoires, dessiner, bricoler et construire des forts dignes de la Guerre des Tuques, mais il ne sera jamais le premier choisi par ses confrères pour les sports d’équipe.

 
Fiston bien fier de sa cabane d’oiseaux.
Crédit : Anne-Marie Pepin

 

Tout cela me ramène à la valorisation accordée au sport versus les arts dans notre société. On dépense des milliards pour promouvoir et payer nos sportifs, mais on coupe dans la culture. J’ai moi-même souffert d’intimidation au secondaire parce que j’étais incapable de faire une passe au basket ou passer le ballon par dessus le filet au volleyball. Pourtant, je gagnais tous les concours de dessins, j’ai peint des murales sur les murs de mon école, j’ai animé plusieurs galas et j’étais membre de la troupe théâtrale… mais aucun élève ne s’en souciait : j’étais la poche en sport!
 
J’espère un autre dénouement pour mon fils, car être inhabile en sport est un lourd fardeau à porter à l’école, j’imagine que c’est encore pire pour un garçon. Est-ce que tous nos petits gars doivent se lancer une puck pour devenir des hommes? J’en doute fort, alors pour qui j’obligerais mon fils à pratiquer un sport? Pour lui ou pour nous? Je vous laisse trouver la réponse…
 
Est ce que votre fils est un grand sportif? Êtes-vous préoccupé par la pression mise sur les garçons non-sportifs dans la société?

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