J’ai eu une deuxième grossesse quasiment parfaite. Pas de bobos ni trop de fatigue. Un suivi de grossesse en maison de naissance avec une sage-femme et l’espoir que mon second accouchement serait plus zen que le premier provoqué en milieu hospitalier et qui me laisse encore des sueurs froides.

Fait que, j’avais espoir d’accoucher naturellement dans un bain d’eau chaude avec du Sigur Rós en arrière-plan. HAHAHA.

Laissez moi vous raconter ma petite histoire d’horreur.

Tout commence à 41 semaines de grossesse. J’ai dépassé ma DPA de plusieurs jours, je dois maintenant me soumettre à un monitoring et une échographie chaque 2 jours simplement pour s’assurer que le bébé va bien. Bébé va bien, mais moi je commence à paniquer à l’idée de devoir être provoquée et perdre mon suivi à la maison de naissance.

J’avais déjà astiqué mon plancher à 4 pattes la semaine d’avant parce que, t’sais, ça a marché pour l’amie de la voisine de la grand-mère. J'ai donc entamé la course aux cadeaux de Noël. Au retour, toujours pas de signe de tête de bébé qui voudrait bien sortir de mon entre-jambe, mais un p’tit picotement tout gentil au niveau de la ploune se fait sentir. Ça doit être mes nouvelles bobettes pas cute qui me font ça.

Quelques heures plus tard le picotement n’est plus gentil du tout, je texte ma sage-femme en lui disant que j’ai probablement une infection vaginale et je lui demande ce que je peux faire pour me soulager.

Pharmacie-Canestan-Dodo

En fait, non … pas dodo, parce que cette nuit-là, la guerre s’est déclarée dans mon vagin. J’ai tout de suite eu le feeling que ça ne pouvait pas être qu’une simple infection vaginale. Je me rends le plus tôt possible à la maison de naissance, après un petit examen, on m’envoie à l’hôpital pour un prélèvement. Les résultats me reviennent quelques heures plus tard … HERPÈS. 

Crédit : Giphy

On peut être porteur de l’herpès sans nécessairement en développer les symptômes. Alors ma première manifestation d’herpès a eu lieu moins d’une semaine de ma date limite d’accouchement. Moi qui croyais que le pire qui pouvait m’arriver, c’était de devoir être provoquée. On m’explique que le virus de l’herpès est extrêmement dangereux pour un nouveau-né. C'est d'ailleurs pour ça qu'il ne faut pas que quelqu'un qui a un feu sauvage (une forme de l'herpès) donne un bec à un bébé, surtout naissant! 

Bref, la césarienne est ma seule option #ChopChop

Crédit : Giphy

Certaines femmes ont de la difficulté à se remettre psychologiquement d’une césarienne (avec raison). Elles se sentent comme si elles avaient échoué à donner naissance. Personnellement, je me compte chanceuse que mon bébé soit en santé puisque les conséquences de naître par voie vaginale d’une mère avec des lésions d’herpès sont graves.

Maintenant, il me reste à apprendre à vivre avec un nouveau bébé, une ITS et une jolie cicatrice.