Quand on se compare on se console? Non. Pas chez nous. Pas cette fois-ci. Mon p’tit garçon de 17 mois ne marche pas. Si j’habitais dans une bulle de verre sans jamais sortir de la maison, je ne m’inquiéterais pas du tout. Il est habile, vivant, curieux. Il découvre à chaque jour et parle de plus en plus.
Fiston n’est pas le plus rapide. Comme je le mentionnais dans mon précédent billet, il est entêté et les choses doivent venir de lui. Ça ne sert à rien de le forcer. Il n’a jamais été pressé, il est arrivé au monde une bonne semaine plus tard que prévu. Il s’est tourné seul pour la première fois à presque 10 mois. Il a refusé de manger quelque chose contenant des mottons très longtemps. Bref, il n’y a rien qui presse, pas même marcher.
Je vois bien que tout est en règle. Il se tient debout et se promène à l’aide de son trotteur depuis quelques mois déjà. Mais, il ne marche pas seul. Il ne veut pas se lancer, il lui manque un peu de courage, une graine de confiance.
Crédit : Geneviève Tremblay
Le problème c’est ce foutu livre qui dit que les bébés doivent marcher entre tel et tel mois, qu’ils doivent dire tant de mots et faire tant de choses. Le problème, c’est la p’tite madame à l’épicerie qui était ben surprise d’apprendre que mon fils de 17 mois ne marche pas. Elle est au moins la dixième à me le demander cette semaine. Une autre, à qui je réponds un peu mal à l’aise que ça va finir par débloquer, qu’il va finir par avancer.
Dans les derniers jours, fiston a témoigné de l’intérêt, il a fait quelques pas seul. Je sais, pour vrai, que ça s’en vient et qu’il est capable de marcher. Ce qui est triste c’est que lorsqu’il fera ses premiers vrais pas, je penserai uniquement au soulagement de le voir marcher. Je me dirai enfin que je devrais simplement être heureuse pour lui.
Votre bébé a fait ses premiers pas tôt ou tard?