Être maman ou le festival des jugements

Depuis que je suis mère, je me sens souvent jugée par mon entourage sur mes choix gestes qui concernent mes garçons. Que ce soit par des commentaires ou des regards qui en disent long. Quand j’ai besoin de conseils, je le demande. Sinon, merci pour ton opinion, mais non merci.

Avant, pendant et après ma première grossesse, j’ai lu de multiples ouvrages sur la maternité. Je suis la fille qui pense trop et qui a besoin d’en savoir le plus possible sur un nouveau sujet. Pas que toute nouveauté m’effraie, mais les bébés, c’est du gros quand t’en n’as jamais eu.
 
Donc, une fois bébé expulsé de mon moi-même, sans livret d’information sur l’utilisation dudit produit, j’ai continué à me renseigner sur son développement semaine après semaine, sur les petits bobos et leur traitement, sur l’alimentation, sur les normes à respecter pour les bancs d’auto, etc. Ce bébé représentait mon meilleur coup à vie et je voulais lui offrir le top du top.

La première chose sur laquelle je me suis sentie jugée, c’était mon choix d’hôpital. J’ai préféré un centre hospitalier plus éloigné que celui de ma région parce que mon expérience personnelle à l’hôpital près de chez moi laissait à désirer. Des amis semblaient voir cette décision comme si je leur avais dit qu’ILS avaient choisi un mauvais hôpital, alors que chacun est libre de choisir l’établissement dans lequel ils ont confiance.
 

Crédit : johnhain/Pixabay
 

Puis, j’ai cuisiné toutes les purées au lieu de les acheter. Je préférais réchauffer les biberons avec de l’eau que dans le micro-ondes. Je n’ai pas donné de jus à mon fils avant l’âge de deux ans. Il ne mange pas de bonbons. Je planifie souvent mes journées en fonction de la sieste pour éviter l’apocalypse, sauf pour les événements organisés. Ces gestes m’ont donné droit à des commentaires, souvent déguisés en blague pour que ça passe mieux.

Quand je jugeais mon fils trop petit pour sauter seul sur le trampoline ou pour monter et descendre les escaliers, je restais près de lui pour le surveiller. N’est-ce pas aussi ça la job de parents après tout, veiller à leur sécurité? J’entendais dans leur tête des trucs du genre : « Marie est un peu parano ».

J’ai demandé aux moms et dads de TPL Moms sur quoi ils se sont sentis jugés et voici les réponses les plus récurrentes :

• L’utilisation de couches lavables et le lavage supplémentaire que cela occasionne
• Offrir une alimentation végétarienne à ses enfants
• Pratiquer le cododo ça sauve la vie pendant l’allaitement
• Allaiter au-delà d’un an parce que les autres ne peuvent pas s’occuper de l’enfant
• Restreindre l’exposition à la télévision et aux écrans
• Retourner aux études/au travail quelques semaines après la naissance
• Ne pas toujours habiller sa fille de rose ou son fils de bleu pour signifier le sexe de l’enfant aux étrangers

Avez-vous senti que votre entourage avait une opinion sur les décisions relatives à vos enfants?