Pour faire suite à mon dernier billet où je vous partageais mon expérience avec le tatouage avant l’âge de la maturité, voici quelques conseils personnels pour vous aider à mieux vous orienter dans le monde fascinant, et parfois intimidant, du tatouage.
Faites vos recherches
Au-delà de l’importance de bien choisir son motif réside l’importance de bien choisir son artiste. En tant que client, on sous-estime trop souvent cette étape stratégique car on priorise de trouver le bon dessin ou encore le bon emplacement. Quand on trouve le bon tatoueur, – artistiquement et humainement parlant – c’est cette personne qui nous aidera à trouver les réponses à toutes ces questions en plus de réaliser le dessin de nos rêves.
Par ailleurs, c’est aussi important de comprendre que chaque artiste a ses forces et ses faiblesses ainsi que sa sphère d’expertise. On va pas se le cacher, un tatoueur spécialisé dans le tatouage noir et graphique ne sera pas la bonne personne pour effectuer un portrait réaliste en couleur. Comme un tatoueur spécialisé dans le style japonais ne fera sûrement pas de très belles pièces old school. Vous demanderiez à votre esthéticienne de vous couper les cheveux? Même affaire.
Attendez avant de faire le saut
Les modes partent aussi vite qu’elles sont arrivées. Ce qui était in en janvier l’est rarement encore en mai. Ado comme adulte, je conseille aux gens d’attendre avant de se faire piquer. Vous aimez un dessin? Un artiste? Attendez quelque temps et vous verrez si vous l’aimez encore. Dans l’optique que vous le porterez pour toujours, attendre trois mois, c’est rien pour s’assurer qu’on fait vraiment le bon choix.
Photo : Valerie Poulin
Lâchez Pinterest et Instagram
Don’t get me wrong, les médias sociaux sont vraiment une bonne source pour découvrir de nouveaux artistes. Par contre, mon opinion diffère quand on parle de trouver un motif pour notre tatouage. Ça tourne vite en rond : signes infinis, chiffres romains, plumes, envolées d’oiseaux, Pinterest en déborde. Les idées deviennent de plus en plus uniformes, de moins en moins personnelles.
D’autant plus que le fait d’apporter une photo d’un tatouage en particulier et chercher à se faire faire le même, c’est, à quelque part, voler l’histoire de quelqu’un d’autre. C’est prendre ce qu’un client et un artiste ont pris le temps de développer ensemble et se l’approprier. Je sais qu’en tant que tatouée, ce serait ma hantise de voir mes pièces retapées sur quelqu’un d’autre!
Se faire tatouer, c’est pour toujours
Se faire tatouer en se gardant l’option de se faire détatouer, c’est un peu comme se faire vasectomiser en se disant que c’est réversible. C’est important de comprendre la lourdeur de cette décision. Et c’est pas non plus un Sharpie, c’est l’insertion d’encre dans notre peau pour qu’elle y reste jusqu’à la fin de nos jours… et plus encore! C’est signer un contrat pour la vie, donc ce n’est pas une décision à prendre à la légère et encore moins sur un coup de tête.
N’ayez pas peur de dire « non »
Personnellement, je me suis toujours sentie très intimidée par le monde du tatouage. Je n’ai jamais senti que j’avais l’option de dire que je n’étais pas contente ou pire encore, que j’avais changé d’idée. Laissez-moi vous le dire : même si le dessin est déjà mis en place, même si votre dépôt est déjà payé, sachez que vous avez encore le choix de changer d’idée. Honnêtement, même s’il a déjà fait un point et que vous n’êtes plus certain, s’il vous plaît, dites quelque chose.
L’artiste restera dans vos souvenirs attaché au tatouage au même titre que les raisons pour lesquelles vous l’avez fait, comment vous vous sentiez à ce moment de votre vie. Si vous ne vous sentez pas bien avec la personne, si le courant ne passe pas, si vous ne vous sentez pas respecté, il faut savoir dire « non ». Et oui, peut-être que votre tatoueur vous trouvera poche ou encore immature mais ce sera toujours mieux que d’avoir un tatouage qu’on regrette. À la fin de la journée, c’est vous qui porterez ce tatouage. Pas lui.
Quel serait votre meilleur conseil avant d’aller se faire tatouer?