Jeudi, 8 h
Le médecin décide de crever mes eaux et c’est là que les vraies contractions commencent. Comme le rythme des battements du cœur du bébé baisse beaucoup à chaque contraction, on me dit que je vais probablement devoir subir une césarienne d’urgence. Étant donné que je suis branchée d’un peu partout et que le cœur du bébé ne va pas bien, on installe quelque chose qui rejoint directement la tête du bébé pour bien entendre les battements du cœur. Pendant les contractions, je dois rester immobile dans mon lit et la seule manière de soulager ma douleur est d’enfoncer ma tête le plus profondément dans le lit.
En moins d’une heure, je suis déjà dilatée à 5. Après avoir manqué d’être malade deux fois et avoir fait une chute de pression, je demande au médecin de me donner l’épidurale parce que je crois que je vais mourir, littéralement.
Le médecin décide de me donner l’épidurale et du Pitocin pour faire accélérer le travail. Je me sens vraiment mieux. Je sens encore les contractions, mais la douleur a énormément diminué.
Jeudi, 11 h 30
Le cœur du bébé a beaucoup de difficulté à remonter après chaque contraction. Heureusement, je suis dilatée à 10. En une minute, le personnel médical sort les étriers et prépare la chambre. Je dois maintenant pousser. On me tient les jambes des deux côtés, dont mon chum qui, je crois, perdra connaissance. À ma grande surprise, il a beaucoup plus de sang-froid que je le croyais. À chaque poussée, il est à côté de moi et fait la cheerleader. Je n’ai jamais vu quelqu’un crier aussi fort. C’est comme si on jouait dans la ligue nationale et qu’on était en série. Même feeling qu’il m’a fait ressentir. Finalement, après neuf poussées, mon bébé est dans mes bras, en un morceau, et surtout, en vie.
Malgré le stress vécu tout au long de mon accouchement, j’en garde un très bon souvenir. C’est un des plus beaux moments que j’ai vécu. Un des plus beaux moments d’amour que j’ai eu la chance de partager avec mon chum.
Et vous, gardez-vous un bon souvenir de votre accouchement?