Il fut une époque où j’écoutais Buena Vista Social Club en cuisinant, peinarde, avec un petit verre de blanc. Je prenais des tas d’images pour mon blogue de cuisine, je m’amusais à faire de belles présentations, l’heure n’avait aucune importance.
Insérez ici un son de cartoon “Poin poin poin poiiinn”… Imaginez aussi une dame qui tombe sur son popotin et qui est un peu perplexe… C’est moi!
Je m’explique…
Avant que fiston marche, je pouvais cuisiner. Je faisais une Ricardo de moi-même en lui montrant la nourriture et en lui expliquant mes recettes. Il regardait mon spectacle en souriant, avec une maryse dans la main, assis tranquille dans une petite chaise placée sur la table.
Mais gamin a maintenant 19 mois. Il est curieux. Il ouvre la porte du four, il grimpe sur une chaise, il fouille dans le garde-manger, etc. Il explore. C’est normal, mais ça demande de la surveillance! Il y a des jours calmes et d’autres moins. Résultat: cuisiner est devenu Fort Boyard. Je n’avais pas imaginé ça avant d’avoir un enfant.
Je coupe maintenant des oignons sans regarder ce que je fais (et sans me couper, fiou!) parce que je dois avoir à l’œil mon lutin explorateur, tout en tenant la porte du four fermée avec mon pied droit. Pendant ce temps, mon genou gauche ne chôme pas. Nenon. Il tient un panneau d’armoire parce que les loquets de sécurité ne fonctionnent pas très bien.
Même pas besoin de prendre des cours de yoga, j’en fais en cuisinant! Il y aura une figure à mon nom un jour, c’est sûr! Je pourrais aussi auditionner comme contorsionniste pour le Cirque du Soleil.
Comme cette routine est un peu extrême, je m’arrange pour qu’elle ne dure pas trop longtemps. Je cuisine donc vite comme si j’étais dans la Hell’s Kitchen.
Bref, cuisiner est un peu moins l’fun qu’avant.
L’autre jour, étant un peu découragée par la situation et m’imaginant faire des contorsions en cuisine pour encore quelques années, j’ai tenté de trouver des solutions pour que ça se passe mieux et que je ne sois pas obligée de me ruiner en massothérapie à cause de mes nombreux chassés-croisés. En faisant un peu de recherche, je suis tombée sur un article de Marianne Phénix sur la tour d’apprentissage pour tout-petits. Wow! Depuis ce temps, j’en rêve! Je pense sincèrement que ça va changer ma vie! J’ai mis ma famille sur le coup. Quelqu’un va m’en construire une. Vivement le jour où j’aurai une tour d’apprentissage pour inclure mon garçon à la création des repas!
En attendant, je prends mon mal en patience et je me dis que je suis aussi bien de profiter de la pagaille en cuisine parce que l’enfance de nos gamins passe trop vite. Dans quelques années, je vais m’ennuyer de ce temps où je coupais des oignons en tenant la porte du four avec mon pied droit.
Quels sont vos meilleurs trucs pour être capables de cuisiner avec un enfant à surveiller?
Avez-vous une tour d’apprentissage à la maison?
Quelle recette simple vous sauve souvent la vie?