J’ai fini mon baccalauréat. Pas fini comme c’est les vacances d’été (yeah), mais vraiment fini, fini! Je me rappelle encore ma première journée à l’université, assise bien droite à mon petit bureau carré. Je n’y croyais pas vraiment, mais quand le professeur (Ahmed Sdiri) est arrivé et qu’il a commencé à parler de sémiologie, je me suis dit en ne comprenant rien du langage littéraire : « Ok fille, atèle-toi parce que c’est vrai en tabarnouche. »
Donc, trois années à m’asseoir les fesses sur les chaises d’école en plastique cheap, à chercher des livres perdus à jamais dans les méandres de la bibliothèque, à me coucher trop tard et à me lever trop tôt parce que je suis passée maître de la procrastination. Trois années à chialer contre les profs que je déteste, à essayer de plaire à ceux que j’aime, à côtoyer des gens vraiment géniaux. Trois années qui ont parfois paru si longues pendant que j’étais dedans et que maintenant qu’elles sont terminées, je commence déjà à les regretter, un peu.
La dernière année a été particulièrement mouvementée. Je me remémore la préparation de mon trentième anniversaire, le 27 août dernier. Cette date signifiait tellement pour moi. Ce n’était pas qu’un simple changement de décennie, mais aussi la dernière année du bac et surtout la dernière pilule contraceptive que j’avalais. T’sais, wo’minute! Dans ma tête, c’était big tout ça. J’avais placé la barre de mes attentes tellement haute, qu’évidemment j’ai été déçue un brin.
Émotionnellement parlant, la session d’automne 2015 a été la pire de toute ma vie. Trop de cours de grammaire, trop de charge de travail, trop de stress de ne pas tomber enceinte rapidement parce que je pensais que ça se faisait comme par magie moi, ces petits pains-là. Je me suis rendu compte que faire un enfant, ce n’est pas si facile que ça et que ça vient avec une tonne de questionnements, de doutes, de déceptions. J’ai trouvé ça dur, mais j’y suis passée au travers parce que, malgré toute cette tragédie grecque (drama queen forever), il y avait lui.
Je sais que tu vas lire mon billet mon p’tit chum, alors ce dernier paragraphe est pour toi. Je veux te dire merci encore une fois pour que tu saches combien j’ai aimé tes bras qui m’entouraient quand je pensais tout abandonner. Merci de, non seulement, m’avoir encouragée, mais de m’avoir écoutée te réciter un centième travail et de toujours avoir trouvé ça excellent. Tu sais que cette réussite, je n’aurais pas pu l’accomplir sans toi. Beaucoup de filles le disent, mais c’est parce qu’elles ne te connaissent pas… Tu es le meilleur amoureux de toute la planète, et je suis fière que nous formions un si beau duo.
Avez-vous achevé un projet qui vous tenez à cœur? Est-ce que quelqu’un était là pour vous épauler dans votre démarche?