Récemment, en pleine routine du souper avec quatre petits bras autour de mes jambes et mon chum qui venait à peine d’entrer dans la maison, un grognement de ma part est venu s’ajouter aux décibels de mes enfants. Je ne me souviens pas exactement de mes paroles, rien de bien méchant, mais ça sonnait comme une mère un brin fatiguée.
C’est là que mon chum m’a dit qu’il avait eu l’impression d’entendre ma mère. Que ça lui a fait drôle, depuis le temps. C’est là que j’ai souri. Quelques jours plus tard, ça allait faire deux ans que maman est décédée. Et même si pour toutes les deux, j’aurais pu préférer qu’il nous associe dans un moment plus « beau », eh bien non.
Le fait de ressembler à ma mère pendant que je ne suis pas au sommet de ma gloire maternelle, ça me rassure. Je n’ai donc pas besoin d’être parfaite pour être une bonne maman. J’ai le droit de « chialer » de temps en temps et mes enfants vont m’aimer quand même. Ils n’auront pas non plus de doute sur tout l’amour que je ressens pour eux.
Je l’avoue, cette réaction, je l’ai des fois! Comme sûrement bien des mères avant moi et bien d’autres à venir.
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Avec mes deux frères et ma sœur, j’ai vu ma mère rouler des yeux en demandant ce qu’elle avait « fait au Bon Dieu pour avoir des enfants de même! » Mais il y avait toujours un petit sourire en coin qui suivait, des fois dans les secondes, des fois après quelques minutes, mais il finissait par se pointer.
Je ne trouve pas réaliste d’attendre des parents qu’ils soient parfaitement calmes, posés, disponibles pour romancer des explications à petite voix dans tous les moments de la vie. L’impatience ne devrait pas non plus caractériser la majorité de nos interactions non plus, ce n’est pas ce que je dis. Mais le parent est quand même un être humain avant tout, avec ses qualités et ses défauts.
Alors je me donne la permission de ne pas être constamment dans mon maudit idéal de la maternité, mais juste dans le réel. Si ç’a tellement bien réussi avec ma mère, ça devrait donner un résultat pas si mal maintenant que c’est mon tour.
Vivez-vous aussi des moments où tout d’un coup, la pression tombe? Dites-nous donc ce qui vous rend fiers!