Des fois, j’aurais aimé ne pas avoir d’enfants. Pas que je n’aime pas les miens, mais au contraire, je les aime trop.
Boucar Diouf a écrit dans la Presse pour la fête des Mères: « Faire un enfant, dit ma mère, c’est accepter qu’une partie de notre cœur se sépare de notre corps et marche à côté de nous pour toujours. »
C’est parfois difficile d’avoir deux cœurs qui vivent à mes côtés, et que je ne peux pas garder dans ma poitrine. Surtout en lisant des drames de parents d’enfants malades, d’enfants décédés, d’enfants maltraités.
J’aimerais bâtir une armure invisible pour empêcher les virus, bactéries, bobos, chagrins d’entrer en contact avec mes enfants. Des armures qui délogent les gros morceaux pris dans la gorge, des armures qui repoussent les coups des autres et de la vie.
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J’aimerais me dédoubler pour être certaine que tout va bien. Pour suivre mes enfants à la trace. Pour essayer d’empêcher le pire et le moins pire.
Mais ce n’est pas la vie, ce ne serait pas les laisser grandir, ce serait mal les aimer. Alors je vais essayer de les outiller, les prévenir, encadrer au mieux leur environnement et surtout, leur faire confiance. Et croiser les doigts en priant leur bonne étoile.
Mais criss que c’est stressant quand même des fois.
Vous faites quoi pour gérer les inquiétudes par rapport à vos enfants?