Lorsque je suis tombée enceinte pour la première fois, j’ai reçu des commentaires du genre « tu vas voir, ta vie va changer! », ou « j’espère que votre rythme de vie va ralentir! ». Certains y sont même allés du fatidique « Tu ne sortiras plus de chez toi! ».
 
Il faut les comprendre, mon mari et moi sommes très impliqués dans notre communauté, à travers diverses organisations, entre autres avec l’Opération Nez rouge. (Parfait entraînement de futurs parents, ça nous apprend à ne pas dormir de la nuit!)
 
Notre fils est né fin novembre, alors que la saison de l’Opération Nez rouge allait débuter sous peu. Quelques mois avant, j’avais participé aux conférences de presse le bedon bien rond en tant que coordonnatrice d’une région. Nous nous étions préparés à laisser à nos collègues le soin de continuer la saison sans nous. Puis, quelques jours après la naissance, nous avions déjà en tête d’aller faire un p'tit tour à notre centrale Nez rouge pour montrer fièrement notre nouvelle progéniture. L’héritier avait alors 6 jours et nous nous dirigions vers sa première expérience de bénévolat!
 
Question de valeurs
 
Il va sans dire que lorsque je raconte que mon fils a fait du « bénévolat » pour la première fois à 6 jours, les gens me regardent avec un sourcil haussé (parfois les deux). Je comprends bien cette surprise – la mode est à rester chez soi le plus longtemps possible pour établir une connexion avec son nouveau-né. Pour ma part, je retrouvais cette connexion à l’extérieur de chez moi, fiston en porte-bébé, occupée à brocher des documents (on fait ce qu’on peut avec un body en post-partum!). Pour nous, nouveaux parents, ce n’était pas tant une question d’éviter à tout prix une gardienne, mais plutôt l’assurance que notre enfant allait suivre notre rythme.
 
18 mois plus tard, je crois avoir réussi le pari; fiston s’endort partout, tant qu’il se trouve dans un parc, avec sa doudou et son toutou. Nous pouvons l’amener à toutes nos activités, il reste sagement assis dans la poussette ou le porte-bébé, avec quelques jouets et les gens qui nous entourent pour le divertir. Et rien n’indique que ça va changer.
 
Jusqu’à quel point votre premier enfant a changé votre rythme de vie?