Il y a des enfants que vous pouvez assoir dans le salon, avec deux ou trois jouets, ou une spatule et deux plats Tupperware et qui vont passer leur matinée là, fascinés par les quelques trésors qu’ils ont entre les mains. Je les vois ceux-là : ce sont les enfants de connaissances, des bébés de la garderie, des petits enfants aux joues roses qui restent assis sur maman pendant qu’on discute autour d’un café…ou pendant que les autres parents jasent et boivent un café chaud et que je passe plutôt mon temps à courir derrière mes enfants, qui ne peuvent pas s’empêcher de TOUCHER À TOUT ce qui se tient dans le même kilomètre carré qu’eux.
Non, les miens, ils ne peuvent pas faire les cutes lorsqu’on arrive dans un nouvel endroit. Même dans un endroit qu’ils ont déjà visité en fait. C’est comme si le monde s’ouvrait à eux. Comme si à la maison, je les tenais en cage et que là, ils étaient en liberté et pouvait enfin se lâcher. Chaque objet atteignable (ou pas) sur une table à café, la télé, tout ce qui se trouve caché dans une armoire, TOUT est d’un intérêt le plus grand pour mes petites. Elles n’ont pas assez de mains pour pouvoir découvrir tous ces fascinants trucs pour la première ou la dixième fois. Ou il n’y a pas assez de place dans la bouche de la mini pour essayer d’y engouffrer à peu près tout ce qu’elle trouve au sol. #BotchDeCigarettesDansLaBouche
On va se le dire, ça ne fait pas trop poli. J’ai beau leur expliquer qu’ouvrir les armoires chez les autres, c’est un peu trop friendly. Je leur fais un petit pep talk avant le départ, je les prépare à notre visite mais non, chaque fois c’est comme si je les lâchais dans la caverne d’Ali Baba.
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C’est certain que le fond de ma pensée doit transgresser les mots que je leur véhicule : elles sont curieuses (blame it on daddy’s side), et ultimement, même si c’est prenant pour les parents, je pense que c’est bien, dans le fond.
Être curieux n’est plus un vilain défaut. C’est faire preuve d’ouverture vers le monde, vouloir apprendre, faire des essais erreurs, découvrir… Mais seigneur, c’est de la gestion. Ça ne laisse pas l’esprit libre même une fraction de seconde quand on les sort.
Ce sont des aventurières, et c’est en fait une belle qualité, de vouloir expérimenter le monde dans tous ses sens.
Mais je vois ça venir : le jour de leur 18 ans, ça va être : « Maman, je pars six mois au Gabon avec mon sac à dos, fak on se rappelle, un moment donné! »
Blame it on mommy’s side.