Étant la reine au royaume de la procrastination, je ne cesse de me dire que je dois aller faire mon testament. C’est le genre de rendez-vous que je reporte au lendemain, faute de sous, faute de temps, faute de tout. Mais c’est surtout parce que parler de la mort, ça me fait peur. En déjeunant avec des amies, je me suis rendu compte que nous étions toutes sur le même bateau : un navire mal informé sur une mer de déni. J’ai donc décidé de briser la glace et d’aborder le sujet avec un ami notaire. Tout d’abord, il m’a confirmé que le testament était plus que pertinent, surtout lors de l’arrivée d’un enfant dans la famille.
En cas de décès de l’un des conjoints, n’ayant pas fait de testament, les enfants héritent à 100 % dans le cas d’une relation de conjoints de faits et à 66 % dans le cas où les parents sont mariés. De plus, c’est toujours très complexe lorsque les enfants héritent alors qu’ils sont mineurs. Bref, vaut mieux tout prévoir d’avance. De plus, il est primordial de remplir l’acte testamentaire devant un notaire. Vous pensez sauver de l’argent en le remplissant devant un témoin? Cela engendrera des frais supplémentaires élevés pouvant même dépasser les 1 500$ suite au décès, car l’acte doit tout de même être vérifié par le tribunal ou par un notaire. Heureusement, le testament ne doit pas être révisé à chaque nouvelle naissance, mais plutôt lors d’un changement de situation tel qu’une séparation, un décès, etc.
Si tout est stable dans votre vie, il peut être pertinent de revoir votre testament tous les cinq ans. Afin d’être fin prêts pour votre rendez-vous, il serait important d’avoir déterminé d’avance un liquidateur et un tuteur dans le cas où les enfants sont mineurs.
C’est étonnant, car quand j’ai acheté ma maison, je ne me suis jamais posé la question à savoir si je devais assurer. Mais, depuis que je suis maintenant maman, j’ai osé hésiter à protéger ma descendance dans le cas où je décédais. Je ne dis pas que je suis plus à l’aise à parler de la mort, mais je suis maintenant beaucoup plus éclairée et je comprends mieux l’importance de cet acte un peu trop tabou, surtout chez les jeunes familles.