Quand j’ai eu mon premier enfant, j’étais très proche de mes beaux-parents, surtout de belle-maman. C’est une personne au cœur grand, disponible et qui déborde d’énergie. Elle était alors une source de réconfort pour la jeune maman que j’étais. Mais plus je passais de temps avec elle, plus j’apprenais à la découvrir sous un nouvel angle et ma vision d’elle était parfois moins jolie.
Elle me disait tout le temps souvent comment faire les choses, répondait à ma place quand on me questionnait sur MON enfant, m’imposait un peu ses choix. Et comme à cette époque de ma vie, je ne regorgeais pas de confiance en moi, eh bien je lui laissais la place qu’elle prenait, en me tassant tranquillement dans le coin.
Quand nous avons acheté notre première maison, nous y avons fait quelques travaux et sans l’aide de la belle-famille nous n’y serions pas arrivés. Mais encore une fois, j’ai ravalé ma fierté, la voyant étendre son territoire sur ma maison. T’sais, elle venait m’aider, je n’allais pas me plaindre. Petit à petit, ma relation avec elle s’est essoufflée. Jusqu’au point de non-retour.
Belle-maman ne se compare nullement à celle de Cendrillon, mais possède tout de même un mauvais côté avec lequel j’ai aujourd’hui un mal fou à dealer. Belle-maman critique TOUT et TOUT LE MONDE. Quand mon mari est fier de montrer une de ses réalisations à sa mère et que, comme réaction, tout ce qu’elle trouve à dire c’est : « Moi j’aurais fait ça comme ça », ben j’ai juste envie de lui dire que, justement, ce n’est pas elle qui l’a fait.
Et quand je l’entends critiquer de façon démesurée les moindres faits et gestes du frère de mon mari, je la laisse faire sachant trop bien qu’elle doit certainement faire la même chose par rapport à nous. Que ce soit le choix de notre véhicule, la couleur de chambre de fifille, les permissions et non permissions, tout est critiqué.
Avec le temps, quelques enfants se sont greffés à notre famille et nos activités familiales ont évolué en même temps que nous. Notre réalité de famille avec nos horaires atypiques fait que nous passons moins de temps avec les beaux-parents. Sans nous dire directement qu’elle trouve ça difficile, bien elle nous critique en notre absence et nous finissons par le savoir par la bande. Pis ça, ben moi ça me met le pied sur le frein encore plus.
Je l’avoue, j’ai pris mes distances, même si je l’aime beaucoup tout de même. Je lui laisse sa place de grand-maman, je partage avec elle mes enfants, mais ma relation personnelle avec elle ne sera plus jamais comme avant.
Je rêve parfois la nuit que je lui dis tout ce que j’ai sur le cœur et my god que je me sens bien. Mais c’est toujours difficile de se mettre en conflit avec la mère de son conjoint. Les risques sont trop grands…