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Je suis décevante…
Crédit: 422694/Pixabay

À 3 heures du matin, on peut se convaincre de bien des choses.

Que l’on n’a définitivement pas les capacités pour survivre à un zombi apocalypse (merci épisodes de The Walking Dead à minuit et demi). Que notre chambre est le point névralgique des tous les phénomènes ésotériques de la ville. Que l’on va mourir. Qu’on est peut-être juste intolérant au gluten, finalement. Qu’on vient de trouver l’amour. Qu’on l’a perdu.

Avoir un cerveau qui ne sait pas se taire.
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On peut aussi se convaincre que l’on est une personne infiniment décevante.

Je SUIS décevante. Dans ma tête, du moins. Un peu pendant la journée, mais à un niveau astronomique en plein milieu de la nuit, quand je suis incapable de rendormir ma fille, par exemple, et que je suis fâchée contre elle, contre moi, contre l’univers et que je suis fâchée d’être fâchée contre elle, contre moi, contre l’univers.

Quand je regarde d’en bas celle que j’aurais voulu être et l’impossible écart qui nous sépare, ça me brûle un peu de ne pas être à la hauteur. Parce que, sous cet angle gris, je me fais parfois l’effet d’un beau gâchis.

Apitoiement Level 1065
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Sauf que cette réflexion, j’en suis consciente, est profondément injuste. Injuste pour moi, qui suis autre chose qu’une maman fatiguée dans un sofa bleu tentant de faire la prise du sommeil à un bébé ninja. Injuste pour mon clan qui sait si bien me prouver que je suis une des leurs, dans le succès comme dans l’échec. Injuste pour toutes ces personnes, proches ou pas, qui glissent dans ma petite poche des mots d’encouragements, des compliments, des éclats de rire partagés, des sourires de complicité et toutes sortes de gentillesses.

Alors, je réalise que, parfois, je me perds tellement profond dans mon nombril que mon apitoiement sur « mon moi-même » sonne écho. Aux premières lueurs du jour, bercée par la respiration calme d’un bébé abandonné dans les bras d’une maman en qui il a assez confiance pour en être au stade « pâte molle » de son cycle du sommeil, je réalise que tout ce que je dois faire, c’est être attentive.

Parce que l’on ne nous dit pas toujours que nous sommes des êtres foncièrement beaux dans notre imperfection. Mais nous le sommes. Vous l’êtes. Je le suis.

Et puis, les moineaux s’en mêlent en me rassurant avec leurs charmants pépiements de petites bêtes crinquées, mettant ainsi un terme à mon plan de « restant de dodo le cou cassé dans le lazyboy ». C’est à ce moment-là que, pour passer le temps, je décide de faire la liste de mes bons coups et de mes bonheurs quotidiens, au lieu de comptabiliser mes regrets et mes abysses.

Et le résultat de l’équation est différent. Il semblerait que je sois inspirante.

Juste un peu de lumière…
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Dans ma tête, du moins. Ce qui est un excellent départ.

Et vous, en quoi êtes-vous inspirant(e)? Qui, dans votre entourage, vous fait sentir bien par rapport à vous-même?

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