« Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre, 2) ne rien faire ou 3) fuir .» (Henri Laborit, L’Éloge de la fuite, 1976)
Pour moi, la fuite a toujours été un moyen de défense efficace. J’ai eu tendance à l’utiliser pas mal de fois dans ma vie. Fuir mes problèmes, fuir mes amis qui m’ont blessée ou déçue, fuir les relations trop compliquées… Le jour où j’ai réalisé que la Terre était grande et remplie de gens formidables, j’ai comme abandonné et décidé qu’on pouvait facilement tout recommencer ailleurs, nouvelle ville, nouveaux projets, nouvelles connaissances… Le prix à payer pour cette liberté aura été d’être une éternelle loner, flirtant de gang en gang, allant rarement dans les profondeurs intimes de l’amitié réelle. Même principe pour les relations amoureuses. Un système de protection efficace, ne plus se mouiller pour ne plus risquer d’être blessée, ne plus s’engager pour éviter les déceptions. Pas de temps à perdre, la vie est trop courte.
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« Nous serons libres ensemble » (Anaïs Barbeau-Lavalette, La femme qui fuit, 2015). Et nous bâtirons quelque chose de solide et de grand, ensemble.
En allant acheter une pinte de lait au dépanneur, ressentez-vous parfois l’envie de ne plus jamais rentrer à la maison?