Brin de nostalgie ce matin, dans mon grand bungalow, toute seule, sans voisin pour me marcher sur la tête…

Je me souviens lorsque je suis tombée enceinte de ma Blanche, nous habitions un triplex au sous-sol. Avec l’arrivée de ma grossesse, il y a eu l’arrivée de nos nouveaux voisins du haut. C'est toujours un peu inquiétant. On se demande qui va dorénavant nous marcher sur la tête?

Simon, Marilyn et leur petit Xavier se sont ainsi installés et nous avons sympathisé rapidement. Marilyn était au chômage et moi, en retrait préventif. Nous partagions la même cour et c’était tant mieux. C'est Xavier qui a fait le lien entre nous : il aimait bien nourrir notre chat. Rapidement, nous nous sommes liés d’amitié et c’est une belle histoire qui a commencée. Nous vivions au rythme des petits pas de Xavier qui courrait le soir après le bain dans le couloir. Nous allions, une fois en haut pour souper, une autre fois en bas pour jouer à un jeu de société. Mais nous étions plus souvent en haut, chez Simon et Marilyn, parce que c’était plus grand et parce qu'il y avait une plus belle terrasse!

Et puis un jour, notre Blanche est arrivée, c’était stressant, nous avions peur que ses pleurs réveillent nos amis, les voisins. Finalement, nous avons appris à vivre tous ensemble. Même s’il est arrivé qu’ils se réveillent, en haut, pensant que c’était Xavier qui pleurait, alors que c’était la nôtre! Xavier devenait un peu confus quant à ce qu’était sa maison et la nôtre. Parfois, lorsqu’il jouait dehors, il pouvait demander à aller aux toilettes en bas. La cave semblait être une extension de son propre logement, c’était adorable. Lors du premier été de Blanche, nous avons fait des feux de camp dans la cour. Les enfants se couchaient quand ils le voulaient et nous, les parents, pouvions veiller dehors près du feu en toute tranquillité.

Puis Marilyn est tombée enceinte à son tour. Avec la famille qui s’agrandissait, ils ont dû quitter leur logement. Puis à notre tour, nous avons quitté le nôtre, pour vivre notre aventure montréalaise, mais ça, c’est une autre histoire. Un page se tournait, nous avons tous quitté le 983 et avons laissé derrière nous, notre fameux proprio Pat-Tabarnak (pour les intimes) qui a bien su meubler nos conversations et qui a donné quelques cheveux blancs à Simon!

Mais notre amitié est restée et nous gardons un agréable souvenir de cette belle époque…

Avez-vous eu la chance, vous aussi, d'avoir des voisins-amis?