Mettons les cartes sur table tout de suite. La situation familiale chez nous est assez simple et plutôt « rétro ». Je travaille et ma conjointe est à la maison avec nos deux filles (qui ne vont pas encore à l’école). Pour une question monétaire et familiale, c’était le meilleur choix pour nous. Mais nous n’excluons pas que les rôles puissent s’inverser un jour. Ce qui compte, c’est que nous soyons heureux dans nos choix.
J’ai vraiment aimé mes congés de paternité. Contrairement à plusieurs papas de mon entourage, je ne suis pas retourné travailler avant d’avoir écoulé toutes mes cinq semaines pleines. En fait, j’ai même ajouté des vacances la dernière fois pour être à la maison plus longtemps. Sérieusement, personne n’est indispensable au travail et je me sentais bien plus utile à m’occuper de ma gang à la maison.
Je vais le dire ici : je suis très fier de ce que ma femme réalise tous les jours à la maison. Je lui dis, même si j’ai plutôt l’impression qu’elle ne me croit pas. Elle s’occupe très bien de nos filles, elle réussit à faire beaucoup de tâches. Alors je me sens choyé et privilégié d’avoir cette femme comme partenaire dans ma team. Donc soyez rassurés, je sais que c’est difficile d’être à la maison! Les enfants (en général, pas seulement les nôtres!) sont des patrons pas mal plus exigeants que ceux sur le marché du travail, c’est certain.
Pourtant, ça m’arrive d’être un peu envieux. Pour les moments magiques, comme les premiers sourires et les premiers pas. Pour les petits moments du quotidien, quand les filles rient aux éclats ensemble pour une raison hors de notre portée de parents.
Ça me serre aussi le cœur quand ma grande fille me dit un matin « Papa rester à la maison, pas aller dans la voiture. » Comment ne pas partir avec un sourire doux-amer? Comment ne pas avoir le motton? Ces jours-là, je trouve ça dur d’être celui qui part.
Quelles seraient nos autres options? J’arrête de travailler moi aussi? Le banquier fait dire que ce n’est pas une si bonne idée… Qu’on travaille tous les deux? Je trouverais ça aussi dur, mais maintenant on serait deux à passer la journée loin de nos enfants! Donc pas vraiment intéressés.
Je me conforte donc en sachant que je vais loin de ma gang tous les jours de la semaine pour permettre à mes filles d’être avec la meilleure personne pour elles. Une maman dont je ne doute jamais. Pas de casse-tête pour trouver la bonne garderie ou de rush matinal pour aller porter tout le monde à temps. Je suis fier de pouvoir nous accorder ça et je suis comblé de bonheur de voir combien nos filles semblent grandir heureuses. Pour tout ça, je suis content des choix que nous avons pris, à deux, et je compte bien continuer de remplir ma part de mon mieux!
Comment c’était, la fin des congés de paternité dans votre famille?