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Ces expressions que l’on doit bannir pour le bien de nos enfants (et des autres)
Crédit: Sergey Nivens/Shutterstock

Dans la vie de tous les jours, on parle parfois sans trop se poser de questions. Pas que l’on ne réfléchit pas au message que l’on souhaite passer, mais on ne s’aperçoit pas toujours de ceux qui, un peu cachés, peuvent blesser autrui bien malgré soi. Les mots que l’on utilise et les expressions que l’on emploie, souvent par habitude, peuvent avoir des répercussions qui vont au-delà de ce à quoi nous nous référons réellement. J’entends par là le moment où le « contenant » porte ombrage au « contenu ». Ça m’a frappé lors d’une discussion sur une publication Facebook, alors que l’utilisation de l’expression « BS » m’a laissé pantois.

 


Crédit : Giphy

On retrouve dans le langage courant un sens commun à ce terme et j’en comprends la signification et même le pourquoi de son utilisation. Pourtant, cette expression, comme une panoplie d’autres d’ailleurs, a pour effet de stigmatiser un groupe de personnes, voire même d’ajouter une couche d’humiliation sur une condition déjà difficile.

Ce post aura donc semé dans mon esprit un germe de réflexion quant à mon propre langage. Pas que je ne me suis jamais posé ce genre de questions auparavant, mais en étant père, j’ai l’impression d’avoir une petite responsabilité supplémentaire vis-à-vis de mes progénitures. Surtout en sachant que les enfants apprennent et reproduisent ce qu’ils voient et entendent. C’est bien beau vouloir inculquer des valeurs telles que le respect, mais encore faut-il être cohérent soi-même.

Je me suis aperçu que, malgré le fait d’avoir proscrit certaines expressions douteuses, je gardais dans mon langage des mots qui n’allaient pas de pair avec mes idées. Des trucs qui peuvent nous sembler banals dans le feu de l’action, qui n’auront peut-être même jamais de conséquences, mais qui peuvent aussi être dévastateurs s’ils viennent aux oreilles de personnes qui se sentent concernées. Je pense entre autres aux expressions qui contribuent, de près ou de loin, à la culture du viol, au racisme, à l’hétéronormativité ou qui rendent tabou ce qui a trait à la santé mentale. Comment peut-on se justifier d’utiliser ces références et ces mots qui oppressent et stigmatisent des individus?
 


Crédit : Giphy

Dire qu’agir d’une telle façon, c’est vraiment « BS », alors que l’on veut surtout dire que c’est cave, peut ne faire de mal à personne sur le coup. Mais au fond, cela renforce un stéréotype. Prétexter qu’il ne s’agit que d’une expression qui veut finalement dire autre chose que les mots qu’elle emploie ne légitimise pas son utilisation.

On ne devrait pas utiliser l’expression se faire « mettre dans le c** » lorsque l’impôt nous ramasse un gros morceau de salaire, pas plus qu’attribuer un diagnostic du « fameux » DSM lorsqu’une personne est indécise face à une prise de décision.

Avez-vous des expressions dont vous aimeriez vous défaire avant que vos enfants les adoptent? Comment gérez-vous votre langage devant vos enfants?

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